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La société constantinoise se nourrit des cultures d'ailleurs
Les acteurs officiels délaissant la promotion des arts locaux
Publié dans La Tribune le 27 - 01 - 2011


Photo : M. Hacène
De notre correspondant à Constantine
Nasser Hannachi
à la faveur de la Toile, les cultures du monde ont envahi la société algérienne. S'ensuivra dès lors un reformatage de certains comportements, attitudes et habitudes au sein de la société. On ne pouvait que s'abreuver à n'en plus pouvoir de ces sources qui nous offrent des arts et des cultures venus d'ailleurs. En d'autres termes, on veut rattraper coûte que coûte un grand retard cumulé depuis des décennies en raison de plusieurs facteurs, dont ces politiques culturelles stéréotypées. Le Web a fait sauter les verrous. Les cultures tous azimuts allaient conquérir le champ de perception chez la population. Musique, livres, cinéma, débats fondés… C'est un véritable boom qui a éclaté, envahissant les esprits et la société au point que celle-ci est demeurée à jour de ce qui ce trame outre-mer. Les programmes, les productions et les produits culturels ont comblé le vide qui cerne les personnes devenues de plus en plus «exigeantes». Les commerces de supports audiovisuels sont pris d'assaut par les jeunes et moins jeunes pour s'y procurer le dernier tube, le dernier film. Bref, la nouveauté en la matière. Les piratages sont légion dans ce vaste champ musical et cinématographique «au grand bénéfice» des mordus du son et de l'image. Par ailleurs, ces dernières années ont été marquées par une prolifération livresque qui a étanché pour le moins la soif des épris de lettres. Et les acteurs nationaux professionnels ont également contribué à cette option. La présence d'ouvrages importés ou réédités réconforte de fort belle manière le milieu. Les lettres ont été libérées ! Un acquis qui a renforcé davantage les étals après une traversée presque unilatérale en «réflexions», soudée par une pensée unique, si l'on exceptait les incontournables productions de qualité de Kateb, Haddad, Boudjedra, Khadra, Maïssa Bey, Assia Djebar… L'espace est désormais envahi par tant de nouveaux écrits et a vu la naissance d'autres talents algériens qui excellaient ailleurs et dont les œuvres s'arrachent dans leur pays. N'est-ce pas une autre ouverture marquée de symétrie ? L'impact est à son comble d'une part, mais risque d'autre parle de damer le pion aux cultures locales qui demandent à être soigneusement mises en valeur sous peine de disparaître. L'ouverture, selon certaines voix du milieu, n'étant pas synonyme d'exclusion ou d'omission des acquis du terroir. Se cultiver est un acte naturel n'ayant pas de limite. Cela ouvre le chemin des libertés et des communications avec le bout du monde. Toutefois, il importe de mieux diversifier ses connaissances ou tout simplement les métisser de diverses idées «musicales, littéraires, cinématographiques…». Ce qui est en déclin à l'échelle locale de l'avis de quelques enseignants et hommes de culture. «Il est important de s'ouvrir aux compositions des autres, mais en ayant à l'esprit qu'il est nécessaire de ne pas lâcher notre composante culturelle», diront-ils.D'ailleurs, dans ce contexte, la notion d'ouverture culturelle est assez explicite chez Jean-Marie Djibaou, leader kanak, artisan de la paix en Nouvelle-Calédonie assassiné en 1989. Il disait de la culture «qu'elle est constituée de l'ensemble des solutions qu'une communauté humaine hérite, adopte et invente pour trouver des solutions aux crises de son époque». Pour ce faire, le rôle des acteurs capables ne doit en aucun cas se limiter à l'intensité dans l'élaboration de grilles de programmes sans les rendre plus attrayants et épousant des reliefs de plus en plus aptes à drainer et intéresser les communautés. Si les connaissances importées se sont frayé une bonne place au sein de la société algérienne, en aucun cas le patrimoine culturel national ne devrait céder à cette «invasion», quoique riche en toute catégorie. L'équilibre s'impose, et ce faisant, les acteurs censés le maintenir sont dans l'obligation de sortir des sentiers battus. Ils sont aussi concernés par l'acculturation venue d'ailleurs en vue de renouveler leur vision. Les adaptations ou plutôt les correctifs sont plus que requis pour redonner un autre élan à la culture locale, sous peine de demeurer solitaire. Si le ministère aura multiplié ses actions pêle-mêle ces dernières années en tentant de redorer le blason des fondements culturels nationaux, il n'en demeure pas moins que rares sont les manifestations ayant connu un franc succès.A Constantine, par exemple, ce sont comme à l'accoutumée les festivals institutionnalisés qui récoltent l'audience optimale. Les thématiques intéressent peu, en témoignent les salles de conférences souvent vides. Point de culture si celle-ci s'effectue au forceps ! D'où la nécessité de songer, voire de lancer un autre débat sur la donne en Algérie. Sans flash-back, la société demeurera consommatrice outrancière des arts importés. Alors que les compétences, et talents sont présents localement. Il suffit tout simplement de bien fouiner pour les intégrer et les rendre attrayants dans le maillage artistique universel. Comme un hymne, la culture est inculquée avec délicatesse… C'est du ressort des décideurs en concertation avec les associations qui se sont penchées «réellement» sur le sujet.


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