Scrutin n Les Gabonais éliront demain le successeur de Omar Bongo, lors d'un scrutin à un tour qui s'annonce de plus en plus serré et pour lequel Ali Bongo, le fils aîné du défunt Président est donné favori. Les cartes de l'élection présidentielle serrée de demain au Gabon, ont été brouillées, hier, par l'annonce d'un ralliement massif de candidats à l'ex-ministre de l'Intérieur, André Mba Obame, pour contrer Ali Bongo, favori, puis par les démentis de plusieurs intéressés. Le camp d'Ali Bongo Ondimba, candidat du parti au pouvoir à l'élection présidentielle de demain au Gabon, a estimé, hier, que l'annonce d'un ralliement massif à son concurrent, André Mba Obame, qui a entraîné plusieurs démentis, était une «intoxication». «Hier matin, le caméléon du paysage politique gabonais a voulu faire croire à un front uni de l'opposition. L'intoxication s'est effritée», a indiqué un communiqué de l'état-major de campagne d'Ali Bongo, fils du Président Omar Bongo Ondimba, décédé en juin après avoir dirigé le Gabon durant 41 ans. «C'est un aveu d'échec à quelques heures du scrutin», estime-t-on de même source, qualifiant André Mba Obame, ex-ministre de l'Intérieur et jusqu'à récemment, présenté comme un proche ami d'Ali Bongo, d'«intox man», de «bluffeur» et de «manipulateur en chef». Hier, 5 candidats, dont l'ex-Premier ministre, Jean Eyéghé Ndong, et l'ancien vice-Premier ministre, Paul Mba Abessole, se sont désistés en faveur de Mba Obame, considéré comme l'un des quatre favoris du scrutin. Une polémique est née dans la matinée, après l'annonce par les équipes de Mba Obame et Eyéghé Ndong du désistement de Casimir Oyé Mba, autre ex-Premier ministre, en faveur d'André Mba Obame. Dix-huit candidats sont désormais en lice pour le scrutin à un tour de demain. Parmi eux, figure Ali Bongo Ondimba, fils du président Bongo, donné favori par beaucoup d'observateurs. Par ailleurs, les bulletins des candidats qui se désistent de l'élection présidentielle de demain ne seront pas retirés des bureaux de vote, a affirmé, hier, la ministre de la Communication, Laure Olga Gondjout. «C'est trop tard. Il fallait se désister avant le début de la campagne», a affirmé Mme Gondjout. Il y aura donc 23 bulletins de vote demain dans chaque bureau de vote même si cinq candidats ont annoncé, hier, leur ralliement à l'ancien ministre de l'Intérieur, André Mba Obame, un des favoris du scrutin. Dix-huit candidats dont Ali Bongo, le fils du Président Omar Bongo, sollicitent encore les suffrages des 813 000 inscrits. La campagne électorale a pris fin avec des meetings animés par les candidats : Ali Bongo à Libreville et Franceville, Zacharie Myboto, André Mba Obame, Casimir Oyé Mba, Lasséni Duboze à Libreville, Pierre Mamboundou à Port-Gentil puis à Libreville.