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Amar Ghoul veut favoriser les compétences nationales dans les travaux publics Appelant les bureaux d'études nationaux privés et publics à se mettre en synergie
Photo : Riad Par Youcef Salami Le ministère des Travaux publics, Amar Ghoul, veut mettre en synergie les bureaux d'études publics et privés, en les accompagnant en matière de formation et de mise à niveau. Il veut également moins de compétences étrangères dans les projets de travaux publics, parce que les nationaux en disposent. Amar Ghoul estime «inconcevable» le fait que des bureaux d'études étrangers mobilisent des compétences nationales pour s'occuper des marchés qu'ils décrochent dans notre pays. «Qu'ils ramènent les leurs», relève le ministre. «Quand on peut se passer de compétences étrangères, il faut le faire», a-t-il recommandé. Le ministre s'exprimait hier au cours d'une journée d'étude consacrée aux bureaux d'études. «Aujourd'hui, quatre cent cinquante bureaux d'études privés (nationaux) et neuf publics se reconnaissent dans un marché, mais ils ne se connaissent pas, car ils n'échangent pas d'informations, ne communiquent pas, et ne se rencontrent pas. Conséquence, une sorte de clivage s'est développée, notamment entre bureaux d'études privés et publics. Et ce n'est pas tout il est, par exemple, des bureaux d'études s'estimant moins importants et n'ayant pas suffisamment d'informations sur un tel ou tel autre marché, ne participent pas à des appels d'offres, alors qu'ils sont en mesure de le faire», explique Amar Ghoul. «Cela doit changer dans le cadre d'un forum des bureaux d'études, un espace de concertation et d'échange qui devrait être créé dans les jours à venir. C'est dans ce forum que vous pouvez poser toutes vos préoccupations, vos problèmes, nous faire des propositions, faire connaître vos perspectives, discuter d'expertise, du code des marchés…», ajoute le ministre. M. Ghoul estime que ce mécanisme pourrait se révéler un bon instrument pour développer les bureaux d'études, les mettre dans une nouvelle dynamique et les adapter aux nouvelles technologies. «Il n'est pas normal que ces bureaux d'études continuent à fonctionner à l'ancienne, au moment où leurs homologues étrangers sont passés à la numérisation», regrette le ministre. Mais, pour que ces bureaux d'études s'améliorent, pour qu'ils changent de méthode de travail et de conception, le ministère de tutelle estime qu'ils doivent s'insérer dans ce processus de modernisation des structures, de promotion des compétences, et de la formation. Un processus qui sera sous-tendu par la mise en place de trois grandes structures : une école supérieure de management dans les travaux publics, une école des métiers et un centre de contrôle. Ces trois projets seront soumis à l'appréciation du gouvernement.