Photo : M. Hacène Par Amirouche Yazid Quel est l'avenir de la sélection A' après le déroulement du CHAN dans quelques jours au Soudan ? C'est à cette question que nous tenterons une réponse dans cet espace. L'interrogation a été tirée des propos de Benchikha dans une récente conférence de presse. Le sélectionneur national a évoqué la «disparition» de cette sélection pendant dix mois. Pour lui, les Verts A' seront au chômage technique de février jusqu'au mois de novembre 2011. Il nous est donc suggéré de nous inquiéter pour l'avenir de cette sélection dont Benchikha s'enorgueillit à revendiquer la paternité, alors qu'elle va jouer sans son management lors de deux matches du CHAN. Mais cette absurdité ne semble pas déranger les gens qui dirigent notre football. Ni le staff technique. Il est ainsi plus opportun d'évoquer le présent de cette équipe que de prophétiser sur son sort. Tenter de situer ses chances à la lumière de la composante du groupe où elle évoluera, c'est encore mieux. C'est à ce niveau que la comparaison fait sens. Figurant dans le groupe A, en compagnie du Soudan, le pays organisateur, le Gabon et l'Ouganda, l'Algérie aura, sur le papier, toutes les chances de passer au second tour. La Fédération algérienne de football a fixé au staff technique l'objectif d'atteindre les demi-finales. «Avant même le tirage au sort, j'avais déjà une idée sur les équipes participant à ce tournoi. Notre objectif est de nous qualifier au prochain tour. Parmi les trois sélections, c'est l'Algérie qui pourrait nous poser des problèmes avec la présence de joueurs qui ont fait leurs preuves», déclarait le technicien soudanais. Les deux autres équipes du groupe ne manquent pas d'ambitions dans une compétition qui commence à susciter davantage de curiosité au niveau du continent africain. C'est visiblement le cas de l'Ouganda. Son sélectionneur, l'Ecossais Bobby Williamson, ne compte pas se satisfaire du rôle de figurant. Il a annoncé la couleur. Ses adversaires sont avertis. «Ce groupe me plaît bien. Le tournoi de la CECAFA va me permettre de voir et de revoir la sélection soudanaise et, pour plus tard, l'équipe de Tanzanie, également présente actuellement à Dar Es Salam. Je ne suis pas mécontent de ne pas me trouver dans une poule avec la RD Congo ou le Cameroun parce que ce sont des équipes qui ont de l'expérience et dans ce genre de tournoi, cela compte énormément», a-t-il ajouté après avoir pris connaissance de la composante du groupe. Le Gabon semble ainsi se présenter comme «la plus faible sélection du groupe». Le premier responsable du football gabonais ne s'empêche pas, cependant, de vouloir bousculer la hiérarchie. Pour le président de la Fédération gabonaise de football, «le tirage au sort avec pour autres adversaires le Soudan, l'Algérie et l'Ouganda ne nous déplaît pas pour une première apparition dans cette compétition. Rassurez-vous, nous ne serons pas sur le terrain pour les regarder jouer». Il semble, à la lumière des forces en présence, que les Verts ont un bon coup à jouer surtout que les joueurs sont animés d'une grande volonté de prouver leur valeur. L'opinion sportive aura ainsi remarqué que le joueur local a repris confiance en ses capacités. Surtout suite à la sélection de certains éléments évoluant dans le championnat local pour faire partie de la sélection A. Le fait que les portes de cette sélection soient ouvertes a stimulé davantage le joueur local. Cet optimisme n'est plus valable. A quelques jours de la compétition, le onze algérien ne joue plus sur sa vraie valeur. Il est toujours à la recherche d'une cohésion bien qu'il soit composé quasiment des joueurs de l'ES Sétif. Sa dernière sortie amicale contre la sélection olympique en est la parfaite preuve.