Photo : Riad De notre correspondant à Tizi Ouzou Malik Boumati «Nous respectons l'autonomie de décision de nos partenaires, mais notre rôle en tant que parti politique est d'alerter nos partenaires du danger de dérapages qui guette des décisions prises dans la précipitation.» C'est ce qu'a déclaré Karim Tabbou, le premier secrétaire national du FFS à La Tribune, à l'issue de la réunion du conseil fédéral de Tizi Ouzou tenue vendredi à la maison de la culture Mouloud Mammeri. Axée autour de la situation politique actuelle et des actions que doit mener le FFS dans ce contexte, cette réunion a été l'occasion pour les responsables du parti présidé par Hocine Aït Ahmed de donner aux membres du conseil et aux militants de base de plus amples explications sur la démarche de la coordination nationale pour le changement dont il ne partage pas l'idée d'une marche populaire.Ce qui ressort de la déclaration de Karim Tabbou, c'est l'idée que le FFS doit faire attention où mettre les pieds, notamment avec la coordination en question, «parce que le FFS milite pour un changement de régime et non un changement de l'image du régime, le FFS milite pour l'instauration de la démocratie en Algérie et non pour des alternances claniques à l'intérieur du régime, le FFS milite pour la mobilisation des Algériens et non des journalistes». L'allusion à la présence au sein de la coordination de quelques sigles, notamment le RCD de Saïd Sadi, quelques membres du défunt mouvement des arouch et des personnalités politiques qui ont eu à gérer des affaires publiques saute aux yeux. Le premier secrétaire du FFS n'a pas manqué de préciser que «personne ne réussira à conditionner notre méthode et notre démarche». «C'est une étape charnière que nous vivons aujourd'hui», dit encore Karim Tabbou, pour qui «toutes les décantations devront se faire» dans un avenir proche.«Nous abordons les choses d'une manière sereine», ajoute-t-il, espérant animer avec les autres cadres de son parti des meetings populaires dans une trentaine de wilayas où les responsables locaux de son parti ont été instruits dans le but de faire les démarches nécessaires. Pour le meeting que le plus ancien parti d'opposition en Algérie compte animer dans la capitale, c'est l'heure de la prospection pour trouver une salle, ce qui est loin d'être une sinécure pour notre interlocuteur qui appréhende toutes sortes de subterfuges pour empêcher sa tenue. «On ne peut pas appeler les jeunes à dialoguer pour poser leurs problèmes si on empêche leurs représentants d'organiser des meetings», dit-il pour suggérer que les pouvoirs publics doivent autoriser les meetings au risque de se disqualifier.