La première centrale nucléaire iranienne sera prête à générer de l'électricité à partir du 9 avril. L'annonce en a été faite, il y a quelques jours, par le responsable du programme nucléaire iranien, Ali Akbar Salehi, faisant ainsi état d'un nouveau retard ; le 27 novembre dernier, Salehi avait annoncé que la centrale de Bouchehr, construite par la Russie, avait commencé à fonctionner, et que Téhéran espérait qu'elle fournirait de l'électricité au réseau d'ici «un à deux mois». «Le réacteur a commencé à fonctionner et la prochaine étape, c'est d'atteindre la phase critique prévue d'ici la fin du mois de Bahman (20 février). Nous avons déjà indiqué qu'en raison d'essais en cours, nous pourrions prendre du retard, mais ces retards seront d'une semaine ou deux environ», a précisé Salehi vendredi dernier. Il a réaffirmé que le virus Stuxnet n'avait pas pénétré «le système principal», et que les Iraniens «continuent à travailler avec les Russes, tout en suivant de près les questions de sécurité». Stuxnet, un virus informatique qui a infecté quelque 30 000 ordinateurs industriels en Iran, visait apparemment essentiellement les installations nucléaires iraniennes, au centre des inquiétudes de la communauté internationale. L'Iran estime avoir besoin de la centrale de Bouchehr, qui est en construction depuis les années 1970, afin de répondre à la demande croissante d'électricité. Les gouvernements occidentaux soupçonnent l'Iran de chercher à se doter de l'arme nucléaire sous couvert d'un programme civil, ce que Téhéran a toujours démenti.