La Coordination nationale des sections Cnes a décidé de créer un nouveau syndicat. Il s'agit de la Coordination des enseignants du supérieur solidaires, CESS. Cette décision, qui vient consolider celle déjà initiée lors d'une précédente rencontre, les 26 et 27 novembre 2010, a été prise lors d'une réunion tenue vendredi et samedi derniers au sein du siège du Snapap, à Alger, indique un communiqué parvenu hier à notre rédaction. Selon les membres de la Coordination nationale des sections Cnes, le Cnes tel qu'il existe actuellement n'est plus en mesure «de défendre véritablement et fermement les enseignants du supérieur». «Consciente de la nécessité d'avoir un syndicat représentatif, après un débat qui s'est étalé sur plusieurs mois, la Coordination nationale a pris la décision de proposer aux enseignants la création d'un nouveau syndicat des enseignants du supérieur», lit-on dans le communiqué. Pour la Coordination nationale, «l'actuel Cnes n'a ni la même épaisseur ni les mêmes ambitions que celui que les enseignants (es) avaient construit durant les années 90». Elle rappellera dans ce sens le combat de longue haleine mené pour faire aboutir les revendications des enseignants du supérieur, estimant que «le déploiement du syndicat Cnes pour défendre les intérêts moraux et matériels des enseignants (es) algériens (nes) et ceux de l'université algérienne a conduit à la résolution d'un grand nombre de problèmes pour une grande partie de ses adhérents (es)». La lutte syndicale a d'ailleurs permis d'arracher un certain nombre d'acquis comme «le recensement des augmentations de salaire, la résolution du problème de logement, la revalorisation (même relative) de la place de l'enseignant au sein d'une université dans laquelle l'administration se voulait hégémonique», précise le communiqué. La Coordination nationale des sections Cnes indique qu'«un argumentaire a été finalisé et sera envoyé à tous nos collègues au niveau national», annonçant l'organisation prochaine d'«une assemblée générale constitutive pour jeter le premier jalon et nous permettra de déposer la demande d'enregistrement auprès du ministère concerné». Estimant que «l'enseignant universitaire ne peut rester indifférent à ce qui se passe dans son pays», le nouveau syndicat appelle à la participation en force à la marche du 12 février prochain pour exiger «la libération des personnes emprisonnées pour fait de manifestation ou pour délit d'opinion», «la levée de l'état d'urgence qui étouffe toute activité sociale» et «l'ouverture des champs d'activité politique, syndicale, associative et médiatique afin d'installer l'Etat de droit». A. B.