La réunion du syndicat qui s'est tenue les 8 et 9 octobre a été une occasion pour appeler les assemblées générales à tenir trois journées de protestation avant les vacances d'hiver. Une action jugée par le Cnes d'ultime recours pour alerter les pouvoirs publics sur la dégradation dramatique de la situation sociale et professionnelle de l'enseignant-chercheur, avant d'engager les démarches pour l'arrêt des activités pédagogiques et scientifiques à l'université. Dans un communiqué parvenu, hier, à notre rédaction, le bureau national du Cnes a rappelé que cette action consiste à faire pression sur le département de Harraoubia pour qu'il débloque, dans les plus brefs délais, des indemnités et le versement des rappels, la prise en charge du problème de logement qui perdure depuis cinq ans, l'abrogation de la circulaire du 18 mai 2010 et celle des décisions qui bloquent la carrière des doctorants. Pour remédier à la situation qui prévaut à l'université, la coordination nationale des sections CNES a décidé de proposer une stratégie syndicale afin de réinstaller une dynamique syndicale démocratique et revendicative au sein de l'université algérienne. Sur cette lancée, le Cnes appelle tous les enseignants-chercheurs à tenir des assemblées générales pour débattre de la situation à l'université et des propositions d'actions qui ont été débattues par les membres de la coordination nationale au cours de la réunion du 8 et 9 octobre 2010. Le Cnes dénonce, par ailleurs, la propagande organisée autour du Programme national de recherche (PNR) et de la prime de recherche. Pour cela, il a décidé de préparer un texte pour décrypter et analyser la politique de la recherche scientifique contenue dans le PNR et de l'envoyer aux enseignants-chercheurs. Plus explicite, le Cnes dénote que la prime de recherche qui sera octroyée à l'enseignant-chercheur bénéficiaire d'un PNR est celle qui est allouée dans le cas des heures supplémentaires, et de plus cette prime ne bénéficiera qu'à une partie des 16 000 enseignants-chercheurs intégrés dans les laboratoires sur un nombre total de 38 000 en activité au niveau des universités. La gestion démocratique des établissements universitaires a été l'un des points évoqué par le Cnes lors de sa précédente réunion. Le refus d'une gestion démocratique, note le communiqué, a conduit le MESRS à vouloir régenter le déplacement des enseignants-chercheurs par le biais de la circulaire du 18 mai 2010, pour remettre en cause la libre circulation, les libertés académiques et pour isoler les enseignants-chercheurs algériens de leurs collègues au niveau international. A cet effet, la coordination nationale des sections Cnes demande aux enseignants-chercheurs de poursuivre la signature de la pétition initiée par des collègues pour demander l'abrogation de cette circulaire. Le même document indique que la prochaine réunion de la coordination nationale des sections CNES est fixé aux 26 et 27 novembre 2010.