Les initiateurs de la marche prévue à Alger le 12 février n'ont pas obtenu l'autorisation d'organiser leur manifestation de la wilaya d'Alger. Selon un communiqué des services de communication de cette dernière, rendu public hier, leur demande d'organiser une marche à Alger a été refusée. «En application des textes réglementaires en vigueur, un refus a été notifié aux auteurs de cette demande», a indiqué la wilaya qui précise qu'«en application des textes réglementaires en vigueur, la wilaya d'Alger a notifié aux auteurs de ladite demande un refus». Il est dit dans le même communiqué que «dans le même temps, la wilaya d'Alger a proposé aux auteurs de la demande de tenir leur manifestation dans l'une des différentes salles de la capitale, y compris la coupole du complexe olympique Mohamed-Boudiaf d'une contenance de 10 000 places. Pour rappel, la Coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNCD), créée récemment et regroupant certains partis de l'opposition, a appelé à une marche samedi 12 février pour réclamer notamment la levée de l'état d'urgence. Le Conseil des ministres réuni jeudi dernier, avait, pour sa part réitéré, l'interdit qui pesait sur les marches dans la capitale. Un interdit qui remonte, rappelons-le, à juin 2001. Une marche imposante organisée à l'époque par le mouvement citoyen communément connus les arouchs, avait connu de graves dérapages. Aux lendemains de cette manifestation qui a fait pas moins de 6 morts et des centaines de blessés, le gouvernement présidé alors, par M. Ali Benflis avait formellement interdit toute marche dans les rues de la capitale pour des considérations d'ordre public, avait-on argué alors. Le même argument est mis en avant par les autorités du pays en 2011. R. N.