Levée de l'état d'urgence, solutions aux problèmes du chômage et libération des détenus..., sont les revendications mises en avant. Marchera? Marchera pas? La rencontre organisée, hier, par la Coordination nationale pour le changement et la démocratie a mis fin à toutes ces questions qui taraudaient l'esprit de plus d'un, ces derniers jours, après l'annonce faite par le chef de l'Etat sur la possibilité de lever l'état d'urgence qui dure depuis bientôt 19 ans. «La marche du 12 février est maintenue...Il faut que ce soit clair», ont soutenu les membres de l'organisation, présents lors de la réunion tenue à la Maison des syndicats à Alger (Dar El Beïda). Levée de l'état d'urgence, solutions aux problèmes du chômage et libération des détenus..., sont les revendications mises en avant par la Cncd dans son premier communiqué du 21 janvier dernier. Mais elle ne compte pas s'arrêter là. «La levée de l'état d'urgence n'est qu'un début, ce n'est pas l'objectif», ont précisé les membres de la Coordination. La marche prévue pour le 12 février aura donc lieu, abstraction faite de toutes les contraintes et les astreintes que pourraient rencontrer les organisateurs. «Jusqu' à présent, il n'y a pas eu de refus pour organiser notre marche de la part de la wilaya d'Alger, qui nous a demandé, mercredi dernier, de reformuler la demande», a noté Mustapha Bouchachi. Selon Rachid Maâlaoui, secrétaire général du Snapap et l'un des initiateurs du projet, «les services de la wilaya d'Alger ont évoqué un problème de formulaires». «Comment peut-on lever l'état d'urgence et isoler Alger des autres wilayas du pays?», se demande Me Bouchachi en faisant allusion aux annonces faites, jeudi dernier, à l'issue d'un Conseil des ministres. Quoi qu'il en soit, une réponse négative à la demande introduite par la Cncd ne pourra, visiblement, pas dissuader ses membres. «Un appel à la mobilisation sera lancé par la Coordination nationale à l'issue de la rencontre», a précisé M.Maâlaoui au cours de son intervention. A Oran, où une autre Coordination pour le changement et la démocratie a vu le jour, les initiateurs ont trouvé certaines difficultés pour introduire l'autorisation afin d'organiser une manifestation le 12 février à la place du 1er-Mai (ex-place d'Armes). «Personne ne voulait recevoir la demande au niveau de la wilaya d'Oran. Du coup, les initiateurs ont été obligés de d'envoyer la demande via la poste...Ils n'ont toujours pas reçu de réponse», affirme M.Maâlaoui. Par ailleurs, une autre marche pourrait avoir lieu le 9 février prochain vers l'ambassade d'Egypte à Alger pour soutenir le peuple égyptien dans sa lutte contre le régime Hosni Moubarak. En effet, la proposition a été faite au cours de cette rencontre. Elle sera définitivement validée lors de la prochaine réunion de la Coordination nationale qui se tiendra le 9 février.