ALGER - La wilaya (Préfecture) d'Alger a annoncé lundi avoir rejeté une demande d'autorisation d'une marche de l'opposition le 12 février à Alger et proposé comme alternative à ses initiateurs d'organiser une manifestation dans une très grande salle de la capitale. * * "En application des textes réglementaires en vigueur, un refus a été notifié aux auteurs de cette demande", a indiqué la wilaya dans un communiqué. * * La manifestation peut être tenue dans "l'une des différentes salles de la capitale, y compris la coupole du complexe olympique Mohamed Boudiaf d'une capacité de 10.000 places", a-t-elle ajouté, citée par l'agence APS. * * La Coordination nationale pour le changement et la démocratie (CNCD), regroupant opposition et société civile, née dans la foulée des émeutes contre la vie chère début janvier, a appelé à une marche samedi à Alger pour demander notamment la levée de l'état d'urgence, en vigueur depuis février 1992, et un "changement de système". * * Samedi dernier, la CNDC avait décidé de maintenir sa marche malgré les mesures de libéralisation annoncées jeudi par le président Abdelaziz Bouteflika, un mois après les émeutes contre la vie chère qui avaient fait cinq morts. * * Le chef de l'Etat avait aussi rappelé qu'Alger était interdite aux manifestations mais que des marches pouvaient être organisées ailleurs. Pour les autorités, l'interdiction des marches à Alger est justifiée par "des raisons d'ordre public". * * Le 30 janvier, le ministre de l'Intérieur Dahou Ould Kablia avait aussi indiqué au journal francophone Liberté qu'aucune marche ne serait autorisée. * * Les manifestations de rue sont interdites dans la capitale depuis le 14 juin 2001 où une marche en faveur de la Kabylie avait tourné à l'émeute faisant huit morts et des centaines de blessés. * * La Coordination nationale regroupe notamment le Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD, opposition), la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'homme (LADDH) et des représentants de la société civile. *