Le président de la Commission nationale consultative pour la promotion et la protection des droits de l'Homme, Farouk Ksentini, a affirmé avoir favorablement accueilli la décision de lever l'état d'urgence prise par le président Bouteflika lors du dernier Conseil des ministres. «Cette décision a été rendue possible grâce à l'amélioration de la situation sécuritaire. Si le terrorisme a été défait à 99%, cela permet de lever l'état d'urgence», a-t-il ajouté en marge d'une conférence de presse lors du lancement de la caravane de solidarité avec les victimes des essais nucléaires. Me Ksentini, qui s'est refusé à tout commentaire sur l'élaboration d'une loi antiterroriste, a indiqué qu'il ne faut pas avoir des préjugés sur cette future loi, qui est destinée à servir d'«arsenal juridique pour lutter efficacement contre le terrorisme». S'agissant de l'interdiction des marches à Alger, il dira qu'elles sont interdites «pour des raisons sécuritaires. Tant que le terrorisme n'est pas défait, elles le seront encore». «L'Etat est responsable constitutionnellement de la sécurité des citoyens.» Selon lui, «il faut procéder par étape», et, par conséquent, «encourager l'Etat quand il prend les décisions positives. «Il y a des marches qui nous font avancer et d'autres qui nous poussent à l'arrière», a-t-il indiqué, avant d'ajouter qu'«on peut exprimer ses revendications utilement, à travers la presse, par exemple, et ne pas sacraliser la marche».