La campagne labours-semailles 2010-2011 tire à sa fin. Elle s'illustre cette fois-ci par une nette croissance de la demande par les céréaliculteurs de semences certifiées et un volume plus important d'enlèvements d'engrais. Pour preuve, selon les chiffres arrêtés au 20 décembre 2010 par le ministère de l'Agriculture et du Développement rural, les quantités de semences livrées s'élèvent à 1,3 million de quintaux dont 1, 2 de semences certifiés, contre 1 million de quintaux à la même période de la campagne écoulée. «Cela dénote deux choses. Les conditions d'approvisionnement ont été meilleures et les céréaliculteurs ont compris tout l'intérêt à s'approvisionner en semences certifiées avec, en prime, un impact positif indéniable sur la production», est-il souligné dans le communiqué rendu public hier par le département de Benaïssa. Autre constat de terrain mentionné : les superficies semées, à la date du 20 décembre 2010, ont atteint plus de 2,6 millions d'hectares pour une prévision de 3,3 millions d'hectares emblavés contre 3,2 en 2009. S'agissant de l'enlèvement des engrais, 456 000 quintaux d'engrais phosphatés ont été livrés aux céréaliculteurs, contre 331 000 de quintaux la campagne écoulée, soit une augmentation de 37% ; et 164 000 quintaux d'engrais azotés, contre 24 700 l'année précédente (à la même période), soit un accroissement de 556%. En termes de fertilisation, jusqu'au 20 décembre 2010, les superficies fertilisées ont atteint 450 000 hectares, contre 330 000 hectares durant la campagne écoulée à la même date, soit une augmentation de 36%. Pour ce qui est des conditions climatiques ayant caractérisé la campagne labours-semailles 2010-2011, elles sont considérées par le ministère de l'Agriculture comme globalement favorable pour les travaux de préparation du sol et la mise en terre des semis. En résumé, cette même source estime que la campagne labours-semailles 2010-2011 se déroule dans de bonnes conditions à la faveur des mesures d'encadrement tant techniques qu'économiques prises par le ministère de l'Agriculture et du Développement rural, par le biais des institutions et instituts sous tutelle, soutenues par une pluviométrie appréciable. Il est utile de rappeler que le directeur général de l'Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) s'est aussi exprimé, lors de l'une de ses sorties médiatiques, sur le déroulement de la campagne en cours : «Elle se déroule dans de bonnes conditions.» Non sans rappeler à la même occasion que l'Algérie n'a pas importé de blé dur depuis avril 2009, et ce, grâce à la production record enregistrée lors de la campagne céréalière 2008-09 avec 61,2 millions de q dont 24,3 millions de q de blé dur, 24 millions de q d'orge, 11,3 millions de q de blé tendre et 1,4 million de q d'avoine. Soulignons, dans la foulée, que le patron de l'OAIC s'est prononcé sur le programme d'importation de céréales en 2011. L'Office prévoit d'importer 200 000 tonnes de blé, ce qui correspond, selon M. Kehal, à cinq mois de consommation, c'est-à-dire de février à juin 2011. Z. A.