L'Organisation des Nations Unies pour le développement industriel (Onudi) et la compagnie pétrolière norvégienne Statoil vont travailler ensemble pour étudier la faisabilité de projets destinés à promouvoir l'accès aux énergies durables et le développement de nouvelles industries dans les pays en développement, a indiqué l'ONU dans un communiqué. Dans ce sens, un accord a été signé vendredi dernier entre le directeur de l'agence onusienne, Kandeh K. Yumkella, et le responsable des énergies renouvelables au sein de la société Statoil, Sjur Haugen. «Nous avons convenu aujourd'hui de coopérer étroitement et nous consulter mutuellement sur les questions et les zones géographiques d'intérêt commun, pour atteindre des objectifs communs, notamment la création d'accès à l'énergie durable et d'industries utilisant essentiellement la biomasse et les ressources locales de gaz naturel», a expliqué Kandeh K. Yumkella, cité par des agences de presse, après la signature de l'accord de partenariat. Les zones géographiques privilégiées sont l'Afrique sub-saharienne, l'Afrique centrale et l'Amérique du Sud, a-t-il précisé. Le partenariat repose sur l'Onudi pour ses capacités et son expertise dans le développement industriel, Statoil pour son implantation dans ces régions et ses infrastructures, et les pays de la région qui disposent de réserves de gaz, d'un potentiel de production de matières premières pour les biocarburants et d'autres facteurs pertinents. «Statoil est fier de pouvoir contribuer aux efforts importants de la communauté des Nations unies dans le domaine de l'énergie. En signant cet accord, nous avons convenu d'explorer les possibilités de mettre en place un partenariat public-privé avec l'Onudi. S'il est économiquement viable et écologiquement durable, ce partenariat pourrait représenter une amélioration tangible dans la vie quotidienne de ceux qui bénéficient de ses résultats », a déclaré de son côté Sjur Haugen. Le responsable des énergies renouvelables de la société privée a également souhaité que cette première initiative encourage d'autres sociétés privées à «nous rejoindre dans l'effort déployé pour apporter une énergie propre à ceux qui n'ont pas ce que la plupart d'entre nous, dans le monde développé, considèrent comme acquis. En Afrique, comme en Amérique latine, nombreux sont les pays qui n'ont pas accès à l'énergie. Des efforts colossaux ont été faits ces dernières années, pour que pareille situation change. Mais, beaucoup de choses restent à faire. En Afrique, le gazoduc, en projet, devant relier l'Algérie au Nigeria, demeure un des plans de développement des énergies sur le continent. L'ensemble des pays par lesquels il passe en tirent profit. La question de l'accès à l'énergie constitue également un élément fondamental dans la coopération que des organisations africaines et latino-américaines essayent de promouvoir». R E.