Un mémorandum d'entente a été signé, hier à Alger, entre le ministère de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement et l'Organisation des Nations unies pour le développement industriel (Onudi) dans le but d'éliminer les déchets toxiques spéciaux, en présence de Cherif Rahmani, ministre de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement et Kahdeh K. Yumkella, directeur général de l'Onudi. Ce mémorandum porte sur la construction d'une station centrale avec des technologies de traitement qui répondent aux meilleures pratiques environnementales prévues par la convention de Stockholm. Elle sera réalisée avec un financement du Fonds mondial de l'environnement à hauteur de 25 millions de dollars. L'Algérie y participera à hauteur de 13 millions de dollars. La convention de Stockholm sur les polluants organiques persistants (Pop's) a été ratifiée par notre pays le 22 septembre 2006. Elle vise à éliminer les rejets de 12 produits organiques persistants, notamment les PCB et les pesticides périmés, reconnus comme les plus dangereux et qui constituent une préoccupation majeure de la communauté mondiale. La coopération entre l'Algérie et l'Onudi est ancienne et a concerné dans un premier temps les CFC, qui sont des substances qui détruisent la couche d'ozone et présentent un risque élevé en ce qui concerne le réchauffement climatique. Le remplacement de refroidisseurs au CFC, peu efficients sur le plan énergétique, est une opération positive sur le plan environnemental, mais aussi financier. Il s'agit, pour notre pays, de passer à une autre phase, dont l'objectif est de définir une stratégie pour l'élimination progressive des gaz nocifs (HCFC) pour l'environnement, notamment la couche d'ozone. Pour M. Rahmani, le souci est «d'assurer une action durable et non ponctuelle». Le DG de l'Onudi, dont c'est la première visite en Algérie, est venu pour «écouter, apprendre et demander le soutien de l'Algérie sur un certain nombre de dossiers». «J'ai réalisé en trois jours de visite et après avoir rencontré de hauts responsables que beaucoup de solutions préconisées existent en Algérie. Notre relation repose sur le concept de la coopération Sud-Sud, mais aussi sur des concepts d'innovation.» L'unité qui sera construite à Alger se veut, selon ses propos, «un projet de démonstration pour l'Afrique». K. Yumkella adresse des messages :«La pollution n'a pas de frontière. C'est pour cela qu'il faut travailler ensemble pour résoudre les problèmes de l'environnement.»