Le président de l'APC de Dar El Beida (Alger), Lyes Gamgami, a invité des membres d'associations et de comités de quartier ainsi que des représentants de la société civile, au niveau local, à une réunion sur les problèmes de la collectivité. C'était hier, au siège de l'APC, dans le cadre de ce qui est appelé Coville (Comité de ville). La salle abritant cet événement s'est avérée trop petite pour accueillir les nombreux participants, dont des citoyens qui s'y sont rendus sans invitation, estimant être dans leur droit de parler eux-mêmes au maire, sans intermédiaire. Tous les problèmes de la ville ont été passés en revue, sans détour : état des routes, manque de transport, manque de marchés de proximité, de terrains de jeux, d'établissements scolaires… jusqu'aux épineux problèmes de l'emploi et de logement. A Dar El Beida, il semble que le courant passe bien entre les habitants et les responsables de l'APC. Entre les administrés et les administrateurs. C'est tant mieux ! A condition que ce dialogue soit constructif et pérenne. La grande partie des problèmes soulevés concerne directement la localité d'El Hamiz. Multiples et complexes, ils dépendent de la régularisation de la situation du foncier qui est la propriété des Domaines et non de la commune, ajoutés à des procédures techniques dans l'octroi des marchés et autres. Sans compter les entraves de toutes sortes, imposées par la mafia du foncier et de l'immobilier. Le P/APC a promis un Coville à part pour la localité d'El Hamiz.Pour l'emploi, le premier responsable de la commune a rappelé que l'APC ne s'occupe pas de l'emploi mais seulement de l'apprentissage : offrir aux jeunes la possibilité d'accéder à une formation par apprentissage dans une des entreprises implantées dans la localité. Malheureusement, a-t-il indiqué, aucune demande d'apprentissage n'a été déposée au niveau de ses services : «Nous n'avons aucun dossier en instance.» En revanche, selon lui, il ne peut pas obliger une entreprise à recruter des demandeurs d'emploi de la commune. Il le fait pour un nombre limité grâce aux «connaissances de l'APC». «Je ne peux pas obliger une entreprise à recruter des jeunes», a-t-il dit. «L'APC de Dar El Beida est intervenue pour le placement de plus de 250 jeunes dans différentes entreprises installées dans la commune», a-t-il souligné. «Je demande à tous les jeunes qui désirent lancer un projet dans le cadre de l'Ansej et de la Cnac de m'en informer. J'interviendrai pour l'obtention des crédits. Je m'engage à les accompagner dans la réalisation de leurs projets.» Des affirmations qui ne doivent pas tomber dans l'oreille d'un sourd, sachant les grandes difficultés rencontrées par les jeunes à travers le pays à accéder à un crédit pour le lancement de petites ou moyennes entreprises. K. M.