Photo : Riad Par Rafik Elias Dans un communiqué rendu public hier, la Confédération des industriels et producteurs algériens (Cipa) appelle le président de la République à prendre des mesures «courageuses pour la sauvegarde de l'outil de production». Soulignant que la contestation sociale que connaît le pays depuis le début de l'année trouve son origine dans les difficultés d'ordre économique et dans le chômage, le président de la Cipa, Abdelaziz Mehenni, demande l'assainissement de la dette des industriels. Considérant que le chef de l'Etat a eu «le courage d'annoncer la création de 3 millions d'emplois pour le quinquennat 2010-2014», M. Mehenni dira dans le communiqué : «Si une seconde initiative courageuse venait à être prise pour redonner vie au cimetière industriel existant dans le pays en assainissant les dettes contractés», en contrepartie, la Cipa s'engage à relever le défi en créant le double de postes d'emploi. «Ces deux actions traiteront radicalement la résorption du chômage et réussiront la relance économique tant attendue», est-il indiqué dans le document. Pour concrétiser ces objectifs, la Cipa estime que la place est aujourd'hui au débat et au dialogue. Il s'agit, selon la confédération, de trouver des solutions aux problèmes rencontrés par le monde des entreprises, notamment sur le plan financier. La question de la dépréciation du dinar est à prendre en charge, préconise à ce sujet la Cipa qui remet en cause la loi sur la monnaie et le crédit et tout ce qu'elle a comme conséquences sur les opérateurs économiques. La Cipa relève dans ce cadre «l'attitude défaillante des banques commerciales en matière d'assistance, d'accompagnement et de conseil». Selon la confédération, «l'absence de dialogue et de concertation avec le promoteur a coûté aux investisseurs téméraires une réévaluation représentant plus de 10 fois le montant de leur emprunt initial». D'où la fermeture de nombreuses entreprises. L'accent est donc à mettre, de l'avis de la Cipa, sur l'amélioration de la relation entre les banques et le monde des affaires. «Il est regrettable de constater qu'à la suite de la décision de dépénaliser les actes des gestionnaires de banques, aucun effort n'a été enregistré dans la relation qui lie le chef d'entreprise et sa banque», relève la Cipa pour laquelle la frilosité du partenaire financier est toujours de mise.