Photo : S. Zoheir Par Badiaa Amarni La Confédération des industriels et producteurs algériens (CIPA) considère que le sauvetage de l'entreprise algérienne, «créatrice de richesses, de croissance, d'emplois, et d'indépendance économique impose la prise en charge de questions techniques de bancabilité». Dans un communiqué rendu public à l'issue de son conseil national réuni, lundi dernier à Alger, la CIPA a mis l'accent sur la nécessité du soutien de l'investissement à travers «un accompagnement effectif de la banque, d'une mise à niveau technologique, de la restructuration et du sauvetage de l'outil de production algérien, victime des effets financiers de la décennie noire et qui attend toujours l'application des mesures courageuses décidées lors des assises de la PME et stratégie industrielle». La réhabilitation de l'entreprise algérienne, selon la CIPA, passe impérativement par «un plan de développement de l'industrie, et, pour celles en restructuration financière, une mise à niveau est indiscutable». Pour ce faire, cette organisation patronale demande l'arrêt «immédiat des poursuites engagées par les banques, les administrations fiscales et parafiscales, et appelle à ce que le résiduel des entreprises gravement affectées par les effets financiers de la décennie noire ne fassent pas l'objet de saisies ni de ventes aux enchères publiques». Par ailleurs, la CIPA a appelé «au respect des règles d'origine des marchandises en provenance des pays arabes», et ce, dans le cadre de l'adhésion de l'Algérie à la Zone arabe de libre-échange (ZALE). En affichant son souhait de voir les autorités publiques «outiller davantage les différentes institutions (banques, Douanes…), cette confédération a souligné l'importance d'une «vigilance accrue» afin de faire respecter ces règles d'origine. «Cette vigilance doit se traduire par une connaissance intelligente des systèmes juridiques de défense commerciale, à savoir les mesures anti-dumping et anti-subventions, les clauses de sauvegarde et le contingent à l'importation», ajoute le communiqué. Les pouvoirs publics sont, par ailleurs, invités à «étudier les filières économiques susceptibles de faire face à de graves difficultés, à l'exemple de l'agro-industriel, des matériaux de construction et des industries manufacturières». Quant à l'accord d'association avec l'Union européenne (UE), la CIPA estime que «l'heure des bilans est venue pour apporter des correctifs ou toute autre suggestion en faveur de notre pays». Faut-il rappeler que l'Algérie annoncera son adhésion à la Zone arabe de libre-échange, créée en 2005, à l'occasion du sommet économique arabe prévu au cours de ce mois au Koweït. Il est à rappeler aussi que des statistiques du ministère du Commerce révèlent que l'année 2007 a vu les importations algériennes en provenance des pays arabes atteindre 865 millions de dollars contre des exportations vers ces pays d'une valeur de 1,5 milliard de dollars. B. A. La CIPA soutient Bouteflika pour un troisième mandat Le conseil national de la Confédération des industriels et producteurs algériens (CIPA), à l'issue de sa réunion lundi dernier, a lancé un appel au président de la République afin qu'il présente sa candidature pour un troisième mandat.L'assurant de son soutien, cette organisation patronale invite Abdelaziz Bouteflika «à poursuivre et à parachever les réformes qu'il a engagées pour le développement du pays et l'épanouissement du peuple algérien réconcilié avec lui-même».