De notre correspondant à Constantine Nasser Hannachi L'élargissement des mesures se référant à la régulation du marché, au-delà du sucre et de l'huile, ne s'est pas encore concrétisé. Les acteurs du commerce demeurent dans l'expectative et la population est impatiente de bénéficier de ces futures tarifications qui vont revoir à leur juste valeur les marges unifiées des légumes secs. Après le geste de l'Etat «jugé» salutaire, entériné au terme du Conseil «d'urgence» des ministres tenu en janvier dernier à l'issue de la grogne de la population sur la flambée des prix de l'huile et du sucre, la tutelle devrait se prononcer incessamment sur le sort des autres produits de large consommation. La concertation, à en croire des sources concordantes, se poursuit en vue d'établir une liste contenant les produits en question qui subiront une révision. «Rien n'a encore été édicté. Nous attendons toujours les nouveaux prix régulant les légumes secs», a affirmé un responsable à la Direction du commerce. Pour rappel, le ministre du Commerce, en visite à Constantine en novembre dernier, évoquait la mise en place d'un système de «régulation bis» dont les concours seraient épluchés par plusieurs parties compétentes affiliées au secteur et à ses partisans. Seulement les résultats tardent à venir, quoique des sources concordantes locales annoncent une concertation cette semaine au niveau du département en vue de se prononcer sur les changements à opérer dans le secteur toujours dans la concordance d'alignement et de fixation des prix de produits de large consommation. En parallèle, le marché constantinois vacille et les brigades de la répression activent pour détecter de plausibles «folies» de la mercuriale. «Le marché de l'huile et du sucre est plafonné et n'a connu aucune perturbation depuis l'entrée en vigueur de la loi ministérielle», soutient la Direction du commerce, ajoutant qu'à cet effet aucune infraction n'a été signalée par ses brigades mixtes de contrôle. «Nous demeurons assez vigilants quant à une douteuse fluctuation en différents marchés et commerces. Les services poursuivent leur œuvre sur terrain en prenant en compte notamment cette dernière mesure de régulation qui est tombée à pic», a exposé le chef de service chargé des pratiques commerciales de cet organisme public. Ainsi, un mois après la promulgation du décret ministériel de M. Benbada stipulant les baisses de 41% des différentes taxes imposées aux producteurs, importateurs de ces denrées de large consommation, les deux produits parrainés semblent tenir bon. «Ce sont deux aliments fort sensibles. Ils ont valu un soulèvement et on imagine mal une augmentation, fût-ce de quelques centimes sur la marge bénéficiaire fixée par les pouvoirs publics», révèle un commerçant d'une grande surface à Constantine. La volonté exprimée par l'Etat de doter le marché de mécanismes de régulation stable s'est concrétisée et aucune bévue n'a été consignée. Pour l'heure, la stabilité règne. C'est dans des conditions de tension particulière que la réflexion a mûri et a été appliquée aussitôt pour calmer la rue. Toutefois, les appréhensions portent déjà sur le devenir des prix après expiration des huit mois d'«apaisement» garantis par le ministère. En parallèle, les services compétents redoubleront de vigilance pour maintenir l'équilibre. Il est vrai qu'il est encore trop tôt pour songer à cette date à l'issue de laquelle l'Etat reverrait une nouvelle approche de régulation ou une simple poursuite des décisions prises. Néanmoins, les avis demeurent partagés sur le futur système de régulation. D'autant que l'actuel accouché dans l'urgence n'a pas été associé à des textes d'accompagnement quant à la nature de l'amende, à titre exemple, appliquée en cas de fraude. Les services du commerce devraient épuiser d'autres pistes, voire d'autres parades pour sanctionner d'éventuels commerçants contrevenants, «détaillants ou grossistes».