D'importantes mesures destinées à la lutte contre le chômage ont été prises, hier, lors de la réunion du Conseil des ministres. Le gouvernement a ainsi décidé d'alléger les charges patronales qui passeront de 56 à 80% dans les wilayas du nord du pays, et de 72 à 90% dans les wilayas des Hauts Plateaux et du sud du pays. Pour le secteur agricole, considéré comme un gisement d'emplois, le gouvernement a décidé de relever de 5 à 10 hectares la surface de la concession agricole, avec l'application des abattements sur la redevance de concession, d'allouer des prêts bonifiés à hauteur de 1 million de dinars par hectare pour la mise en valeur des terres, de faciliter la mise en valeur de larges périmètres agricoles par des opérateurs économiques nationaux intéressés et d'accorder des crédits bonifiés et à terme qui seront mis à la disposition des unités industrielles agroalimentaires. Pour les dispositifs d'aide à la création propre d'activités et d'emplois par le biais des micro-investissements, le gouvernement a décidé d'une réduction de l'apport personnel au titre du financement de l'investissement (ramené de 5 à 1% pour les investissements ne dépassant pas 5 millions de dinars, et de 10 à 2% pour les investissements allant jusqu'à 10 millions de dinars), d'élargir le seuil maximal de bonification des taux d'intérêt sur le crédit bancaire qui passera à 80% au Nord et 95% au Sud et dans les Hauts Plateaux, d'octroyer un crédit supplémentaire sans intérêts de 500 000 DA pour la location du local destiné à l'activité ou pour l'acquisition d'un véhicule aménagé en atelier lorsqu'il s'agit d'une activité professionnelle par les diplômés de la formation professionnelle, de relever de 30 000 DA à 100 000 DA le montant du crédit sans intérêts alloué pour l'acquisition de matières premières et de 400 000 DA à 1 million de dinars le montant du crédit destiné à l'acquisition de petits matériels et équipements pour les personnes désireuses d'exercer une activité manuelle. Les diplômés universitaires et les techniciens supérieurs placés auprès d'un opérateur économique durant trois années conserveront la même contribution publique à leur salaire de poste au lieu du système actuel basé sur une réduction annuelle progressive de ce concours public. Les sortants de l'éducation nationale et de la formation professionnelle placés auprès des opérateurs économiques bénéficieront d'une période de placement de 3 années au lieu de deux, avec suppression de la dégressivité sur la subvention publique versée à leur salaire de poste. D'autres mesures concernant les 100 locaux par commune ont été prises. Pour le président de la République, il s'agit de pas supplémentaires en direction de deux objectifs nationaux stratégiques, à savoir la croissance économique et la lutte contre le chômage. S. B.