Six partis maghrébins, dont le Front des forces socialistes (FFS) algérien, ont signé une déclaration commune dénonçant les crimes commis contre l'humanité en Libye et appelant les gouvernements maghrébins et les instances internationales à assumer leur entière responsabilité pour arrêter les atrocités et le massacre à huis clos dans ce pays maghrébin. Ainsi, le Parti démocratique progressiste (PDP, Tunisie), le Mouvement Ettajdid (Tunisie), le Forum démocratique pour le travail et les ibertés (Tunisie), le Parti du progrès et du socialisme (PPS, Maroc), l'Union socialiste des forces populaires (USFP, Maroc) et le FFS algérien ont signé une déclaration commune dénonçant «les affres d'une répression féroce d'un autre âge» subies par le peuple libyen. La déclaration des six partis précise que «des centaines de victimes tombent sous les balles, les armes lourdes et l'aviation de guerre». Une guerre déclarée contre un peuple désarmé que les partis signataires de la déclaration sudiste qualifient de «véritable entreprise d'extermination qui est en marche». Une extermination qui «exige de nous tous, comme de toute conscience, de se dresser contre elle et d'agir à tous les niveaux pour mettre un terme à ce massacre». Affirmant que l'actuel dirigeant de la Libye était prêt à tout pour garder son pouvoir, les signataires de la déclaration susnommée énumèrent les stratégies machiavéliques auxquelles il a déjà fait appel. «El Kadhafi est prêt à utiliser tous les moyens : il dresse les tribus les unes contre les autres, actionne ses milices et emploie une armée de mercenaires étrangers», affirment-ils, en ajoutant que «cet homme a perdu tout sens de l'humain». S'inclinant «devant la mémoire des martyrs et en saluant la marche de nos frères libyens vers la liberté, la démocratie et la dignité dans le respect des droits de l'Homme», les partis susnommés «interpellent solennellement et de manière urgente les gouvernements du Maghreb et les instances internationales pour tout entreprendre afin que cesse cet ignoble massacre». Un massacre, conclut-on, qui «restera gravé comme une trace de déshonneur dans la mémoire collective». G. H.