Les Tunisiens sont appelés à renouveler, ce dimanche, leurs conseils municipaux dans un scrutin pluraliste dominé par le Rassemblement constitutionnel démocratique (RCD) du président Zine El-Abidine Ben Ali. Quelque quatre millions d'électeurs doivent pourvoir 4 366 sièges dans 264 circonscriptions communales que compte ce pays de dix millions d'habitants. Le RCD est quasiment assuré de l'emporter très largement. Au total, 354 listes, dont 89 représentant quatre partis de l'opposition parlementaire et une seule liste indépendante, sont en course pour diriger les mairies de Tunisie durant les cinq prochaines années. Les formations d'opposition en lice sont : le Mouvement des démocrates socialistes (MDS, 40 listes), le Parti de l'unité populaire (PUP, 33 listes), l'Union démocratique unioniste (UDU, 25 listes) et le Parti social démocratique libéral (Pdsl, 7 listes). Ces partis sont assurés, selon le code électoral, de 20% des sièges au cas où leurs listes respectives obtiendraient un minimum de 3% des voix déclarées, les 80% restants revenant en pratique au RCD. D'autres partis d'opposition légaux, mais contestataires se disent exclus du scrutin : une «Alliance démocratique pour la citoyenneté», formée autour du Parti démocratique progressiste (PDP), le Forum démocratique pour le travail et les libertés (Fdtl) et le mouvement Ettajdid (renouveau) accusent le pouvoir d'avoir fait invalider ses dix listes.