En l'absence de réactions notables des Etats de la région sur les graves dérives du régime d'El-Kadhafi contre les populations de son pays, six formations politiques d'Algérie, du Maroc et de Tunisie ont interpellé “solennellement et de manière urgente” les gouvernements du Maghreb et les instances internationales, “pour tout entreprendre afin que cesse cet ignoble massacre qui restera gravé comme une trace de déshonneur dans la mémoire collective”. Le Front des forces socialistes (FFS, Algérie), le Parti démocratique progressiste (PDP, Tunisie), le Mouvement Ettajdid (Tunisie), le Forum démocratique pour le travail et les libertés (Tunisie), le Parti du progrès et du socialisme (PPS, Maroc) et l'Union socialiste des forces populaires (USFP, Maroc) ont ainsi joint leurs voix pour dénoncer, dans un communiqué commun, “la répression féroce” qui s'abat actuellement sur les Libyens. “El-Kadhafi est prêt à utiliser tous les moyens : il dresse les tribus les unes contre les autres, actionne ses milices et emploie une armée de mercenaires étrangers”, indiquent les signataires de la déclaration pour qui “cet homme a perdu tout sens d'humain”.