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Kadhafi, isolé, mène la politique de la terre brûlée en Libye
Son régime totalitaire ne contrôle presque plus rien
Publié dans La Tribune le 26 - 02 - 2011

Comble de l'ironie ! Kadhafi fait du pied à l'Occident et plus particulièrement aux Etats-Unis en criant à qui peut l'entendre et dans ses deux discours pitoyables que les insurgés sont affiliés à El Qaïda et qu'ils projettent d'instaurer l'Etat islamique en Libye. Le futur ex-guide libyen est au summum de sa folie meurtrière et semble avoir opté pour la pire des issues, à savoir la politique de la terre brûlée puisqu'il menace de bombarder toutes les villes insurgées et de détruire toutes les installations pétrolières. Il l'avait bien déclaré dans son premier discours télévisé lorsqu'il a réduit toute la Libye, nation et Etat, à sa propre personne et lorsqu'il a menacé de mener une guerre totale du Sahara au Sahara. Cette attitude s'explique par la surprise de Kadhafi qui ne s'attendait pas à la remise en cause de son régime autoritaire et totalitaire qu'il a passé quarante ans à mettre en place. Au plan intérieur, l'insurrection, partie de Benghazi, capitale de la Cyrénaïque, s'est répandue progressivement à toutes les villes et villages de l'est avant de toucher l'ouest du pays. L'insurrection libyenne est quelque peu différente de celles qui se sont produites en Tunisie et en Egypte, dans la mesure où il s'agit d'un véritable bouleversement de l'ordre établi dont l'issue ne sera pas un compromis politique entre les insurgés et les notables de l'ancien régime, mais une révolution qui vise à instaurer un Etat avec toutes les institutions modernes. Cette dynamique sociale inédite se concentre dans le nord du pays où se trouvent les principales villes de Tobrouk à l'extrême est jusqu'à Zaouia à la frontière tunisienne. L'insurrection, qui s'est répandue comme une trainée de poudre en douze jours, a réduit le pouvoir absolu de Kadhafi sur ses milices et mercenaires étrangers notamment après les multiples défections enregistrées tant au niveau des départements ministériels que du corps diplomatique et de l'armée. A propos de l'armée, des garnisons entières avec des officiers supérieurs ont rejoint les insurgées. Ainsi, l'étau se resserre autour du leader Kadhafi et ses alliés intérieurs dont le nombre se réduit de jour en jour. Les partisans du «Guide» sont concentrés à Tripoli, où la milice Khamis disposerait notamment de 9 000 combattants, de chars et d'avions, selon des informations non confirmées d'habitants anti-Kadhafi dans la ville d'Al-Baïda (Est). L'armée, de son côté, a été affectée par les mutineries, selon ces sources. Au plan extérieur, les initiatives se multiplient : réunions de l'ONU et de l'Otan, propositions franco-britannique de sanctions et d'embargo total. L'indignation s'amplifie contre le régime de M. Kadhafi, de plus en plus isolé après avoir été lâché par ses pairs arabes et plusieurs proches et diplomates. Au-delà de la mobilisation internationale pour mener des actions humanitaires dont le peuple libyen a besoin, des velléités d'interventions occidentales directes en Libye sont en discussion dans certaines officines. C'est là où le risque d'un embrasement généralisé est possible. El Qaïda que Kadhafi dénonce et accuse d'être à la tête de l'insurrection se transformera en allié du Guide en fin de règne et pourrait invoquer le jihad contre une occupation étrangère. L'autre risque majeur, c'est la somalisation de la Libye qui peut se transformer, en raison du chaos, en perspective, en une base arrière pour AQMI qui a déjà des rapports assez étroits avec Kadhafi. Toute intervention militaire occidentale est une menace contre la région du Maghreb et du Sahel. C'est à ce titre que seuls les pays de la région, notamment le Maghreb et éventuellement l'Egypte si sa situation intérieure le lui permet, doivent agir, d'une part, pour aider le peuple libyen à se débarrasser du dictateur Kadhafi et, d'autre part, pour empêcher toute ingérence directe occidentale afin qu'AQMI n'exploite pas cet état de fait pour légitimer ses actions terroristes. L'Algérie en particulier est appelée à affirmer avec force son soutien indéfectible au peuple libyen, à sa volonté et à ses aspirations légitimes à la dignité, à la liberté et à l'instauration d'un système démocratique avec des institutions élues. L'Algérie est d'autant plus tenue de clarifier sa position, qu'un diplomate libyen en poste à Pékin avant sa défection, qui cherche manifestement à se placer dans la perspective d'un changement imminent en Libye, a déclaré sur El Jazeera que des avions algériens transportent des mercenaires pour renforcer les milices de Kadhafi, estimant que Bouteflika aurait dit que ce qui se passe en Libye touche l'Algérie. Le démenti formel du ministère des Affaires étrangères ne suffit pas pour rassurer les Libyens qui ont besoin de plus de soutien politique, diplomatique et humanitaire.
A. G.

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