Photo : S. Zoheir De notre correspondant à Bouira Nacer Haniche Ces derniers jours les différents organismes d'emploi au niveau de la wilaya, Anem, Ansej et la Direction de l'emploi enregistrent une grande affluence de jeunes diplômés ou issus des centres de formation professionnelle, qui sont à la recherche d'un travail au niveau des administrations et des entreprises implantées dans la région. En attendant les suites de l'application des dernières mesures décidées par le Président concernant l'emploi, les jeunes espèrent obtenir, enfin, un poste de travail stable ou du moins une possibilité d'insertion dans la société, qui leur permettra de vivre dignement. En effet, les améliorations apportées au dispositif d'aide à l'insertion professionnelle (DAIP) destiné aux diplômés universitaires, techniciens supérieurs et candidats à l'insertion professionnelle, ont été accueillies avec satisfaction par cette catégorie, par les nouveaux postulants mais aussi par les jeunes dont la période de contrat de pré-emploi est arrivée à terme. Ces derniers savent maintenant que la durée du contrat de placement va passer d'une année à trois ans avec possibilité de renouvellement. Toutefois, certains diplômés demeurent perplexes quant à leur avenir professionnel. Effectivement, ils redoutent, avec la limitation de la durée des contrats, au bout de trois à six ans, de se retrouver au chômage. C'est donc un avenir des plus incertains qui attend cette catégorie professionnelle, laquelle au bout d'un contrat de travail temporaire, revient à l'agence d'emploi comme chômeur. Ce cycle infernal, où le jeune se voit contraint de solliciter à chaque fois les services des agences d'emploi, le met dans une situation de fragilité sociale et de précarité professionnelle. Une formation qui s'étale sur six mois sanctionnée par une attestation de qualification. Les agences de l'Anem se chargeront par la suite de «caser» les jeunes en leur offrant un contrat préemploi. Autre statistique à retenir, celle du nombre de postes d'emploi créés dans le cadre des la création de petites et moyennes entreprise. Ceux qui veulent trouver du travail correspondant à leur spécialité de formation redoutent aussi d'être confrontés à une situation de perte de temps, puisque même l'expérience qu'ils doivent, théoriquement, acquérir n'est que mirage étant donné que le dispositif ne prévoit aucun plan de formation pour les accompagner.Par ailleurs, les responsables de ces organismes ont ajouté que, pour le contrat de travail aidé (CTA), la nouveauté est dans la suppression de la contribution des opérateurs dans la prise en charge des salaires. Concernant les mécanismes contrôlés par le secteur de la solidarité, il est prévu la fusion du dispositif de l'indemnité pour activité d'intérêt général (IAIG) avec le dispositif d'activité d'insertion sociale (DAIS) de sorte à offrir aux personnes sans revenus une activité partielle et temporaire en contrepartie d'une allocation conséquente ainsi que l'extension de la durée d'insertion qui passe à une année au lieu de neuf mois précédemment. Une difficulté cependant, la vérification de l'impact réel des chiffres avancés par les responsables. En effet, des élus ont indiqué avoir constaté que certaines entreprises créées dans le cadre de l'investissement vivent des situations loin des objectifs escomptés. Ces postes d'emploi annoncés sont «virtuels» et «fictifs», sachant que les jeunes entrepreneurs ne suivent pas les prévisions, puisqu'ils ne recrutent pas comme prévu dans les cahiers des charges.