Les prix des fruits et légumes sont toujours en hausse. Une hausse entamée bien avant l'avènement du mois de Ramadhan. Idem pour les viandes et les autres produits de base. Contrairement aux années précédentes, les prix n'annoncent pas d'accalmie pour cette deuxième semaine de Ramadhan. Aucune baisse n'est en effet venue rassurer les consommateurs ce week-end. Lesquels sont confrontés à une autre hausse, celle de la température qui a dépassé les 42°C à l'ombre, mettant les jeûneurs dans une situation difficile. Le mercure a pris la même tendance que la mercuriale puisqu'il est monté crescendo en l'espace de deux jours. La deuxième semaine du mois sacré s'annonce donc plus rude pour les ménages par rapport à la première. Elle sera dure sur tous les plans, d'autant qu'elle sera suivie par la rentrée scolaire, une autre épreuve à laquelle feront face les consommateurs déjà saignés par les premières dépenses du mois de Ramadhan et «asséchés» par cette chaleur caniculaire de la fin de l'été. Ce sera également la semaine du retour des bouchons sur nos routes. Et ce, d'autant que de grands chantiers sont en cours dans la capitale, à l'instar des autres villes du pays, ce qui bloque souvent la circulation. Le quotidien ramadhanesque des Algériens ne sera pas facile à gérer. Le rendement des travailleurs tendra à la baisse. Parallèlement, de grands défis attendent les pouvoirs publics, notamment pour le secteur de l'éducation. Surcharge des classes particulièrement dans les collèges, déficit en enseignants, distribution équitable de l'aide scolaire et bien d'autres dossiers attendent d'être pris en charge. Ces questions seront certainement soulevées aujourd'hui lors de la réunion entre le ministre de l'Education nationale et les directeurs de l'éducation des 48 wilayas. Mais à quels résultats et à quelles orientations doit–on s'attendre ? Car cette rencontre qui se tient à la veille de chaque rentrée scolaire n'apporte pas de grands changements. Les mêmes difficultés ressurgissent à chaque rentrée scolaire. Ce sera encore le casse-tête pour le département de Benbouzid, particulièrement pour caser les élèves en raison du manque d'infrastructures. Comme à l'accoutumée, les délais de réalisation ne sont pas respectés. Certes, on annonce depuis quelques jours «la réception ou la prochaine réception» de CEM à travers différentes régions du pays mais on oublie que ces établissements ne sont pas prêts à accueillir les élèves. D'autres moyens sont à mettre en place pour assurer de bonnes conditions de scolarisation. Ce n'est pas encore fini, beaucoup de travail reste à faire. Entre le mercure, la mercuriale, le jeûne, les retards dans les réalisations et les difficultés financières des familles, la situation n'est guère reluisante en cette rentrée sociale. S. I.