L'arbitrage est souvent décrié. Dans quel état se trouve-t-il en Algérie ? Tentative de réponse. La phase aller du championnat professionnel de Ligue 1 et Ligue 2, qui a connu son épilogue le week-end dernier, a ouvert une série d'interrogations, tant au plan organisationnel que sportif. A l'heure du bilan, certains inconditionnels sont allés jusqu'à accuser la CNA, la CFA et les arbitres ayant officié d'avoir favorisé certains clubs. Même si, d'abord, on doit reconnaître qu'un arbitrage ne peut être à 100% parfait. Mais, à certains niveaux, il y a des erreurs qui ne peuvent être admises. A la fin de la phase aller, certains arbitres sont arrivés à tirer leur épingle du jeu. Cependant, d'autres sont complètement passés à côté du sujet. Des buts douteux accordés, de faux hors-jeu sifflés, et on en passe. Tout cela mis ensemble amène les puristes à dire que le bilan est loin d'être parfait, surtout quand on sait qu'à ce niveau, c'est la crème de l'arbitrage national qu'on retrouve. Il faut aussi admettre, par ailleurs, que des entraîneurs recherchent sans cesse dans l'arbitrage les raisons de leur incompétence et de leurs défaites. En effet, jusqu'à maintenant, lorsqu'un club perd et qu'il n'y a rien à reprocher à l'arbitre pour tenter d'expliquer la défaite, il est difficile d'assumer le mauvais pas de son équipe. Aussi ces entraîneurs soutiendront-ils que l'arbitrage n'était pas professionnel, que c'était des matches à enjeux et qu'on leur a désigné un arbitre qui n'était pas à la hauteur de la tâche, que les joueurs étaient bloqués à cause de l'arbitrage… Des sondages auraient démontré que les raisons qui poussent les joueurs à avoir un comportement agressif seraient liées, d'abord, à la tricherie, ensuite, à la corruption dans le milieu footballistique et, enfin, au mauvais arbitrage. Combien de fois n'a-t-on vu des clubs récuser les arbitres désignés ? Bien entendu, en cas de victoire, ce n'est, en revanche, jamais grâce à l'arbitre, mais bien du seul fait des joueurs et de l'entraîneur. Injustices flagrantes et tempête au plus haut niveau, le président de la FAF, Mohamed Raouraoua, évoque tout à la fois «un système de désignation des arbitres à revoir et une meilleure formation des arbitres assistants», mais il compte aussi sur «l'apparition d'une nouvelle génération de nouveaux arbitres jeunes, capables de suppléer ceux qui manquent de compétence et d'expérience». C'est dans cette optique que la commission d'arbitres de la FAF détecte de jeunes joueurs se destinant à devenir arbitres pour leur faire comprendre que le rôle de l'arbitre est de plus en plus important aujourd'hui. Des stages de recyclage et de formation sont organisés régulièrement par la CFA (commission fédérale d'arbitrage) pour élever le niveau des hommes en noir. Les arbitres directeurs de l'élite effectueront un stage de formation du 3 au 5 avril prochain à Alger, a annoncé la commission fédérale des arbitres (CFA), à l'issue de la réunion du bureau fédéral de la Fédération algérienne de football (FAF), a rapporté la FAF sur son site. Par ailleurs, les jeunes talents au nombre de 188, issus des régions, ont été pris en charge par la CFA pour une formation modèle. L'examen final pour le grade d'arbitre interligues se déroulera le 12 mars 2011 à l'INFS/STS d'Aïn Benian (Alger). Pour rappel, 466 arbitres, arbitres assistants et évaluateurs seront concernés par les stages et séminaires de formation durant le premier semestre 2011. Quand les arbitres sont à ce niveau, c'est parce qu'ils font partie de la première classe des arbitres locaux, avant de pouvoir bénéficier de la confiance de la CAF pour prétendre au grade Fifa. C. C.