De notre correspondant à Oran Mohamed Ouanezar Les travailleurs de l'Agence foncière de la wilaya d'Oran ont observé, hier, un arrêt de travail pour attirer l'attention des responsables du secteur sur leur «situation désastreuse». L'arrêt de travail qui a duré toute la journée avait pour but de soulever un certain nombre de revendications socioprofessionnelles. Les travailleurs, qui s'étaient rassemblés dans la salle de réunions, nous ont confié que «la situation qu'ils endurent depuis l'arrivée de ce directeur est, on ne peut plus, fragile et sensible». Ils tiendront, par ailleurs, à dénoncer «les abus et l'arbitraire de ce directeur qui a régné avec la terreur et les menaces. Il a licencié plus d'une cinquantaine ou soixantaine de cadres depuis son arrivée. Il ne dirige l'agence qu'avec les licenciements et les décisions arbitraires», s'insurgent les fonctionnaires qui se sont rassemblés devant le bureau du directeur au dernier étage. Selon les explications qui nous ont été fournies par le collectif des travailleurs, «le directeur a institué un système de discrimination salariale au détriment des cadres compétents et intègres», affirment-ils. Sur le plan socioprofessionnel, les travailleurs ne disposent d'aucune mesure de motivation, ni d'avantages pour inciter à l'effort et au travail productif, notent-ils encore. «Les conventions collectives ne sont pas signées depuis des lustres et les décisions de postes n'ont pas été signées de 2004 à 2009 dans le seul but de faire profiter ses amis et ses connaissances qu'il a avantagés à notre détriment», notent les travailleurs qui dénoncent «la connivence des membres de la section syndicale dont le mandat s'est achevé depuis 2004. Ils ne nous représentent pas». «Il a même inventé des postes juste pour avantager ses cadres préférés, comme le poste de chargé des affaires, alors que son boulot ne se résume qu'au suivi des projets sur le terrain, tout comme moi. Mais lui a un salaire de base qui dépasse 24 000 DA et les ingénieurs d'Etat ont un salaire de base de 18 000 DA amputé de plusieurs clauses», note-t-on encore. Aujourd'hui, les travailleurs ont recours aux médicaments et autres calmants tant il est vrai «qu'un climat malsain et de tension extrême pèse sur ces Algériens désabusés par un directeur qui fait la pluie et le beau temps et dont la gestion reste décriée et dénoncée», note-t-on encore. Un collectif a été mis en place en attendant la convocation d'une assemblée générale pour l'élection d'une nouvelle section syndicale. Mais là aussi, c'est une autre bataille qu'il va falloir mener, car le système de rente syndicale pourrait entraver les ambitions de ces travailleurs.