Photo : S. Zoheir De notre correspondant à Constantine Nasser Hannachi «La dynamisation du logement promotionnel aidé, en encourageant les banques publiques à s'engager davantage dans ce segment, soit aux côtés d'autres promoteurs ou tout simplement dans la création de leur propre filière de promotion immobilière est engagée. En outre, il est prévu l'institution, prochainement, par les pouvoirs publics d'un fonds de garantie du crédit bancaire au profit des citoyens désireux d'acquérir ou de construire leur propre habitation », telle est en substance la nouveauté à mettre en exergue en matière d'acquisition ou de promotion de logement.Cette décision, prise au terme du dernier Conseil des ministres, attend les textes d'application pour sa mise en œuvre. Par cette nouvelle formule qui vient corriger certaines lacunes, à l'origine de retards occasionnés aux souscripteurs, l'administration serait à même de jouer au régulateur dans d'éventuels conflits entre promoteurs et demandeurs. Par ailleurs, il y a lieu de rappeler que les mesures d'accompagnement attendues dans ce cadre devraient se traduire par l'édiction d'un éventail de mesures de facilitations allant dans le sens de l'objectif recherché. Fini le diktat des promoteurs ! C'est en clair ce qui retentit dans les cercles administratifs locaux qui se préparent à apporter des changements, une fois que les textes promulgués seront entrés en vigueur. En contrepartie, «les professionnels» de la construction avec une perspective managériale pourraient inciter les bourses en vue de conjuguer des projets fructueux en la matière, dès lors que le coup de pouce «assureur» vient des fonds. Sur un autre registre, en épluchant en filigrane un segment du chapitre voué au secteur, il en ressort, de l'avis de responsables locaux, que les promoteurs immobiliers qui décrochent des marchés ne vaqueront pas à leur guise. Ils se plieront à un cahier des charges costaud et logique, à la fois. Désormais, un arbitrage administratif veillera sur les délais de réalisation des constructions engagées. Et la sentence serait irréversible, en cas de latence ou de plausible surenchère sur les coûts autorisés et arrêtés initialement. A cet effet, «un véritable passage au tri concernera les promoteurs soumissionnaires. Seuls les plus performants et les plus efficaces seraient retenus. L'implication de l'administration prémunira les “poches du citoyen”, puisque le fonds de garantie prendra en charge toute perturbation», expose le DLEP de Constantine. Pour l'heure, les textes d'application sont attendus pour amorcer cette nouvelle option qui sommera les opérateurs de se plier à un cahier des charges prédéfini, l'agrément étant susceptible d'être retiré en cas d'irrégularité dans les délais de réalisation après le premier apport du citoyen. Il reste, toutefois, à faire endosser un avis engageant les différentes banques pour réussir ce nouveau souffle apporté par le Conseil des ministres.