Après la France, l'Espagne, l'Irlande et le Portugal, c'était au tour du Royaume-Uni d'élever la délégation palestinienne à Londres au rang de mission, une décision qui marque un nouveau pas vers la reconnaissance de l'Etat palestinien. «Etant donné l'importance de l'aide que nous apportons à l'Autorité palestinienne et notre travail avec elle, nous avons décidé de rejoindre d'autres pays en élevant le statut de la délégation palestinienne à Londres au niveau de mission», a déclaré lundi dernier le ministre britannique des Affaires étrangères William Hague, cité par le Foreign Office et repris par les agences de presse. L'annonce a été faite devant le Parlement britannique et coïncide avec la visite en Grande-Bretagne du président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas. Le statut de mission se situe dans la hiérarchie diplomatique, à un cran au dessous du statut d'ambassade, a précisé le Foreign Office. La décision britannique marque un pas positif vers la reconnaissance tant espérée de l'Etat palestinien. De nombreux pays européens reconnaissent déjà l'existence de l'Etat palestinien, en attendant que l'Union européenne le fasse. Mais cette question n'est pas encore à l'ordre du jour au niveau de Bruxelles qui s'oppose aussi à une déclaration unilatérale de la création de l'Etat palestinien. Les Etats-Unis s'opposent également à cette idée, prônée par les Palestiniens qui voient en le processus de paix un moyen de freiner le projet de création d'un Etat palestinien libre, autonome et indépendant. A noter que plus de cent pays ont reconnu la Palestine en tant qu'Etat. A la fin de l'année 2010, l'Argentine, le Chili et le Brésil ont annoncé reconnaître l'Etat palestinien en tant que tel, en attendant l'Uruguay et le Pérou qui devraient intervenir courant 2011. L'occupant sioniste a ouvertement critiqué ces pays qui appuient l'idée de création d'un Etat palestinien au moment où le processus de paix peine à reprendre en raison du refus du gouvernement de droite israélien, dirigé par Benyamin Netanyahou, de stopper les projets de colonisation en Cisjordanie et à El Qods occupée. L. M.