Photo : Riad Par Youcef Salami La direction du groupe Sonatrach lâche du lest et s'engage à donner une suite favorable à toutes les revendications, ou presque, soulevées par ses employés dans le Sud. Elle va le faire dans le cadre d'un accord qu'elle a négocié avec les syndicats du secteur (les secrétaires généraux de la fédération des pétroliers FNTPGC, le Syndicat national de Sonatrach et les représentants des travailleurs des champs de Hassi R'mel, Hamra, Rhourde Nouss et Gassi Touil ainsi que les élus syndicaux des localités concernées). Cet engagement, le P-DG du groupe, Norrdine Cherouati, l'a formulé dans un message adressé aux travailleurs de la compagnie nationale. Il a été mentionné dans l'accord en question l'extension du bénéfice de l'indemnité de zone et conditions de vie (IZCV) pour le personnel soumis à relève, ayant exercé trente-deux ans de service effectif et sans condition d'âge. Il y a été également décidé que l'allocation de fin de carrière (AFC) et l'indexation des heures supplémentaires (HS) soient calculées sur le salaire de base actuel. La compagnie annonce, en outre, l'indexation des formules de calcul des montants des indemnités de travail posté (ITP), de nuisance (IN) et de l'IZCV au salaire de base actuel. L'augmentation du taux et du montant de ces primes et indemnités sera négociée et fera l'objet d'un accord salarial avec le partenaire social dans un délai de trois semaines, indique le même message du P-DG du groupe. Sonatrach informe cependant que les autres préoccupations mises en avant par les collectifs des travailleurs «feront l'objet d'un examen approfondi dans une étape ultérieure. Nordine Cherouati a fait le déplacement à Hassi R'mel où il a rencontré des salariés, un geste fortement apprécié par les employés. Les travailleurs opérant dans le Sud ont observé un mouvement de grève pour protester contre le fait que la revalorisation des salaires décidée par la direction n'ait pas été appliquée. D'autres revendications d'ordre social sont également évoquées. Les employés du Sud se disent lésés, affirmant que les salaires qu'ils perçoivent ne sont pas aussi importants que certains le pensent. La question salariale a poussé beaucoup d'employés du groupe à s'en séparer et à migrer vers des compagnies étrangères.