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«L'inspecteur général est accusé d'avoir manqué de respect aux magistrats» Affirmant que la demande de liberté conditionnelle de Mohamed Gharbi est à l'étude, Belaïz déclare
Photo : Riad Par Amar Rafa Le ministre de la Justice et garde des Sceaux, Tayeb Belaïz, a indiqué que le limogeage de l'inspecteur général fait suite aux écarts de langage de ce dernier à l'égard des magistrats qui reconnaissent toutefois, dans leur majorité, qu'il «n'a pas interféré dans leur travail» ni les a «lésés durant l'inspection». Interrogé en marge des travaux du Conseil de la nation, M. Belaïz, en rappelant que l'affaire de l'inspecteur général a été déclenchée suite à une plainte du Syndicat national des magistrats, a affirmé : «Après avoir reçu et écouté avec intérêt le syndicat et les magistrats, je suis arrivé à la conviction que le seul fait reproché à cet inspecteur, ce n'est pas d'avoir interféré dans le travail des magistrats, mais ses écarts de langage à l'endroit des magistrats». Autrement dit, «il a porté atteinte à la dignité et au respect des magistrats, en proférant des propos peu amènes durant l'exercice de ses fonctions», a-t-il affirmé, avant de préciser qu'«aucun magistrat ne l'a accusé de l'avoir lésé durant l'inspection, mais l'inspecteur général a enfreint le code de la déontologie». Le ministre a souligné : «Tout le monde est d'accord que le premier à bénéficier du respect doit être le magistrat.» Et de poursuivre que «la loi s'applique à tous, même à celui qui est poursuivi devant le tribunal criminel pour de graves crimes. Il n'est permis à personne de porter atteinte à la dignité ni du magistrat ni du citoyen». «Je suis arrivé à la conviction de mettre fin aux fonctions de cet inspecteur général suite aux témoignages du syndicat et des magistrats, qui ont posé ce problème. Mais l'inspecteur général est innocent de toute autre accusation», ajoutera le ministre. Et ce, avant de démentir l'information selon laquelle cet inspecteur général aurait été nommé à la Cour suprême. S'agissant de la demande de libération conditionnelle du moudjahid Mohamed Gharbi, condamné à la peine capitale qui a été commuée en réclusion de vingt années suite à une grâce du président de la République, Tayeb Belaïz a indiqué qu'elle est en cours d'étude au niveau de l'une des commissions mises en place au sein des établissements pénitenciers. M. Belaïz a rappelé que «la liberté conditionnelle est régie par les lois, dont la loi pénitentiaire, et que la demande de liberté conditionnelle doit être présentée devant les commissions mises en place au niveau des établissements pénitenciers et qui sont composées de plusieurs membres».A noter, enfin, que le Conseil de la nation a adopté à l'unanimité l'ordonnance portant levée de l'état d'urgence, ainsi que deux autres ordonnances, hier, lors d'une séance plénière qui intervient à moins d'un mois après son adoption en Conseil des ministres.