Le film documentaire Kaddour Benachour Ezzerhouni de Mohamed Nazim, et dont le scénario a été écrit par Abdelwahab Benmansour, a été projeté dans la soirée de mercredi dernier à la maison de la Culture islamique de Tlemcen.D'une durée de 52 minutes, le film, qui est inscrit au programme de la manifestation «Tlemcen, capitale de la culture islamique 2011», met en lumière le patrimoine immatériel de la région. Il évoque le parcours de Kaddour Benachour Ezzerhouni (1850-1938) et lève le voile sur un des monuments du patrimoine immatériel de Tlemcen, notamment la vie et l'œuvre de ce célèbre poète ainsi que le rôle qu'il a joué dans le mouvement soufi. Le réalisateur retrace toute la vie et les conditions dans lesquelles a vécu ce cheikh et ses productions, notamment ses poèmes dans divers genres.Ce maître, comme l'a qualifié Abdelkader Bendameche dans son livre les Grandes figures de l'art musical algérien, est né en 1850 à Nedroma, dans la wilaya de Tlemcen, au sein d'une famille pieuse et très respectueuse des valeurs traditionnelles. Son père, Ahmed Benachour, commerçant de son état, qui était réputé pour ses grandes qualités morales, l'entourait de toute son affection, alors que sa mère l'encourageait dans sa démarche initiatique.Selon les écrits de Abdelkader Bendameche, le cheikh a suivi un enseignement traditionnel à l'école coranique, au sein de laquelle il a acquis brillamment tous les rudiments qui lui ont permis plus tard de maîtriser la langue arabe. Le jeune Kaddour se tournera par la suite vers le monde musical et interprétera des pièces poétiques populaires dans le genre hawzi et zedjel, avant de s'engager dans la voie du mysticisme et de l'ascétisme. Il s'installe à Tlemcen en 1926 pour quelques années au cours desquelles il prêche la bonne parole et produit de nombreuses pièces poétiques panégyriques. Kaddour Benachour Ezerhouni s'est éteint à Nedroma, le 6 juin 1938, à l'âge de 88 ans. Parmi ses œuvres, on peut citer El Hadi ras mali, Soumi ghali, Heulet Benyelles, Frak Fatma, etc. Par ailleurs, la radio locale de Tlemcen a annoncé mercredi dernier que la projection du film Tlemcen, Echadjra tayebba (Tlemcen, l'arbre béni) de Rabah Laradji, prévue pour le début de la semaine dernière, a été différée.