A son tour le département cinéma a présenté lundi dernier son programme lors d'une conférence de presse au CIP Rachid Baba Ahmed. Un programme important comportant la production de nouveaux documentaires sur l'histoire, la culture, le patrimoine et les grandes figures de la ville et de sa région, selon M. Abdelkrim Aït Oumeziane. On peut citer à titre indicatif Cheïkh Kaddour Benachour, Sidi Boumediene, Abdelmoumen Ben Ali, Mohamed Dib, Abdelkrim El Maghili, Sidi Mohamed Belkaïd, Cheïkha Tetma, Cheïkh Abdelkrim Dali Lalla Setti, elle, serait évoquée dans «Mazaher, aâlimat wa moudjahidate». Le film sur Cheïkh Kaddour Benachour sera projeté en avant première mercredi prochain à la maison de la culture en présence de son réalisateur Nazim Kaïdi. En attendant la réouverture du cinéma «Colisée» et l'inauguration du palais de la culture d'Imama, les séances de projection auront lieu dans la salle de spectacle de la MCT, outre des séances «extra muros» en plein air via des ciné bus. Comme il est prévu la programmation des films produits dans les wilayas limitrophes comme Aïn Temouchent, Sidi Bel Abbès, Mascara, Oran, Mostaganem, Saïda. Selon M. Ahmed Benkamla, membre de la commission de lecture, sur les 93 projets reçus, il n'a été retenu que 43 dont 10 films de fiction. Sur l'«absence» de Messali Hadj, il l'imputera aux scénarios proposés qui l'ont occulté. Quant à l'émir Abdelkader, il s'agit d'une superproduction qui «dépasse le département de cinéma» (nonobstant «Holm Noussour»). Contrairement à la manifestation de 2007 «Alger capitale de la culture arabe» où le ministère de la Culture avait accordé une subvention à ce titre, les producteurs exécutifs de «2011» ont bénéficié d'un financement à 100 % via le CNCA. La fourchette varie entre 5 millions et 8 millions de DA, si l'on en croit l'intervenant. Une révélation faite au forceps. S'agissant des critères retenus, le cinéaste citera entre autres la thématique, le format (support HD), la durée (50 mn). Dans un recours fait à ladite commission, un porteur de projet éliminé aurait soutenu qu'«on n'a pas besoin d'un scénario pour faire un film documentaire ». Parallèlement à la diffusion de la production, seront organisés un panorama du film documentaire (festival à caractère compétitif avec différents prix) et des journées du cinéma des pays participants à la manifestation, sans compter la tenue de la 1ère édition du festival international du cinéma (qui devait se tenir à Alger), le FIFAO ayant son propre calendrier. Par ailleurs, un programme spécial lycéens a été concocté par ledit département. Toutefois, sur les 15 lycées ciblés du chef- lieu, les organisateurs n'auraient reçu que 17 candidatures (inscriptions), selon un encadreur du CFPA de Sidi Saïd qui devait prendre en charge les éventuels cinéastes en herbe en matière de formation (assistant en audio visuel) et production. A ce titre, est organisé un concours du meilleur reportage sur support non professionnel, y compris le téléphone portable sur le thème générique «Tlemcen, ma ville» et à l'issue duquel seront récompensés les 10 meilleurs lauréats. Au sujet de cette désaffection (ou problème de communication), n'aurait-il pas été plus judicieux d'ouvrir sans restriction ce concours au jeune public? Enfin, signalons dans ce contexte l'existence d'un ciné club relevant de l'association «La Grande Maison».