Les cris de détresse des jeunes appelant le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, à intervenir pour la satisfaction de leurs revendications, portant principalement sur la lutte contre le chômage et l'insertion professionnelle des diplômés universitaires et autres, ne tombent pas dans l'oreille d'un sourd. C'est du moins ce que l'on peut comprendre de son message adressé hier aux participants à la conférence organisée à la maison de la culture Abderrahmane-Kaki à Mostaganem, à l'occasion de la fête de la Victoire. Un message lu par son conseiller Mohamed Ali Boughazi. La lettre du Président est empreinte d'optimisme, annonçant des réformes en profondeur dans tous les domaines de la vie du citoyen algérien. Une importance particulière est ainsi accordée aux jeunes qui n'ont cessé - et continuent de le faire - d'exprimer leur ras-le-bol et leur désarroi devant l'absence de perspectives au moment même où le pays connaît une embellie financière sans précédent. «Le domaine social occupe la priorité à travers la mobilisation de tous les moyens visant l'absorption du chômage, la réalisation de l'insertion professionnelle des diplômés universitaires et des techniciens supérieurs et l'amélioration des mécanismes d'insertion dans le monde du travail pour les diplômés de la formation professionnelle. S'ajoute à cela une révision du concept des postes provisoires et des indemnités y afférentes pour garantir des emplois permanents aux citoyens, tout en l'inscrivant parmi les priorités que les entreprises de production et de services, ainsi que le secteur agricole sont tenus de mettre en œuvre avec l'efficacité exigée», indique la lettre du Président. «Ce sera une nouvelle page ouverte sur la voie des réformes globales», indiquera le premier magistrat du pays. A son tour, le Président demandera à cette jeunesse de préserver les valeurs de la révolution et de sauvegarder l'héritage culturel commun. «L'indépendance née de la révolution armée doit rester une doctrine pour les Algériennes et Algériens et un acquis qu'ils doivent défendre non pas à travers la glorification du passé, mais par la mobilisation des énergies, notamment en milieu de jeunes, la sauvegarde du legs culturel et révolutionnaire de notre peuple, l'unification des rangs et l'attachement aux idéaux afin de barrer la route à tous ceux qui nourrissent des sentiments de rancœur et d'animosité à l'encontre de notre pays». K. M.