De notre correspondant à Constantine Nasser Hannachi «Ni Ould Abbes ni Harraoubia n'ont daigné se pencher sur notre situation et étudier minutieusement nos revendications qui vont de pair avec notre exercice», martèlent l'ensemble des résidents au CHU de Constantine. En ce 2ème jour de débrayage auquel a appelé le Collectif autonome des médecins résidents algériens (Camra), la mobilisation a atteint son summum avec l'adhésion de plusieurs résidents de la majorité des services (neurochirurgie, psychiatrie de Djebel El Ouahch, EHS urologie Daksi…). Des centaines de résidents ont scandé des slogans et crié à l'injustice lors de leur rassemblement tenu hier matin dans l'enceinte du CHU Ben-Badis. Les services minimums aux urgences ont été assurés, alors que, partout, la tendance était au débrayage. Au service de cardiologie, les malades affichaient leur mécontentement vis-à-vis des résidents du fait que ces derniers n'y ont pas effectué leurs tournées. Pour le reste, la mobilisation n'a pas faibli, bien au contraire. Il faut souligner l'importante adhésion à cette grève qui doit se poursuivre aujourd'hui sur le même tempo probablement. Le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et celui de la Santé et de la Réforme hospitalière sont mis à l'index par les grévistes qui comptent camper sur leurs positions et aller jusqu'au bout dans le cas où les pouvoirs publics continueraient de leur tourner le dos et de faire la sourde oreille quant aux revendications communes exprimées par le Camra, à savoir l'abrogation du service civil et la révision à la hausse des rémunérations, outre des points liés à la profession, telles les primes de contagion, de documentation et d'encadrement. La détermination des résidents est confortée par le soutien du syndicat des maîtres-assistants qui approuve le mouvement et recommande même aux résidents de négocier un «statut digne et des conditions de travail plus décentes». Pour leur part, les résidents estiment qu'«il s'agit d'un droit spolié à cette catégorie depuis plusieurs années et, sans ce débrayage, les tutelles susmentionnées» ignoreraient les revendications et les maux exprimés. En tout état de cause, ce dernier jour de débrayage éclairera davantage sur l'impact de la grève et des suites que devront donner les résidents à leur mouvement.