Les médecins résidents ont décidé de tenir une grève nationale les 15 et 16 mars. Leur représentant, le Collectif autonome des médecins résidents (CAMR), a déposé aujourd'hui au niveau du ministère de la Santé, un préavis de grève pour deux journées. Ce mouvement fait suite à deux rassemblements organisés dans plusieurs CHU du pays mais sans rencontrer d'échos auprès du ministère de la Santé. «Nous avons commencé par des sit-in mais la tutelle a fait la sourde oreille, alors nous allons vers une grève de deux jours en attendant ce que le ministère décidera pour nous», indique le Dr Amine Benhabib. Les revendications des médecins résidents portent sur la révision de leur statut, une augmentation des salaires, la validation des formations spécialisées nationales et internationales effectuées par les résidents au cours de leur cursus et l'abrogation du service civil. A ce propos, le Dr Amine Benhabib, précise que les médecins résidents sont les seuls à assurer le service civil. «Ce système est à l'origine de la fuite des médecins spécialistes sous d'autres cieux», affirme-t-il. En se basant sur des statistiques, le Dr Benhabib indique que sur les 1000 étudiants de sa promotion, 20 % sont partis à l'étranger pour s'y installer. Pour juguler cette hémorragie, le CAMR propose l'ouverture de postes budgétaires à l'échelle nationale avec des mesures incitatives. Le porte-parole du CAMR a, par ailleurs, indiqué que le service minimum et les urgences seront assurés.