Entre le ministère de l'Education nationale et le Conseil national des enseignants contractuels, le compromis n'est pas pour demain. C'est plutôt l'affrontement qui se profile à l'horizon. Face à une menace de débrayage exprimée par l'organisation syndicale après deux journées seulement d'école, le premier responsable du secteur a déclaré, hier, sur les ondes de la Chaîne III de la radio nationale, qu'il n'y a pas de postes vacants. Message : les enseignants contractuels qui ont observé une grève de la faim pendant une quarantaine de jours en pleines vacances scolaires ne seront pas réintégrés. Le ministre ouvre néanmoins une brèche en annonçant sa disponibilité à répondre favorablement à la cinquantaine d'enseignants grévistes à Alger. Benbouzid tient aussi à rappeler à l'adresse des enseignants contractuels grévistes que leur réintégration ne pourrait pas se faire sans un concours. «Les concours concernent tous les secteurs relevant de la fonction publique», a-t-il dit. Et d'ajouter qu'aucune solution ne pourrait être appliquée en violation des lois de la République. Benbouzid ne propose aucune solution au reste des contractuels, au nombre de 45 000 sur le territoire national, même s'il révèle qu'il est en contact permanent avec les représentants des syndicats. Pour ce qui est du régime indemnitaire, Benbouzid a annoncé qu'une solution a été trouvée. Il précisera cependant que «le régime indemnitaire n'entrera pas en vigueur immédiatement». Abordant la question des infrastructures d'accueil, le ministre de l'Education a nié l'existence de classes qui étudient un jour sur deux. «Il n'y a pas de classes qui travaillent un jour sur deux. C'est interdit. Il y a certes un problème de surcharge dans les collèges, mais pas plus», estime-t-il. Pour minimiser l'impact de la surcharge dans les classes du cycle moyen, Benbouzid usera de la comparaison. Il souligna à cet effet : «Nous sommes à une moyenne de 40 collégiens par classe et que la France est à 37 élèves.» Concernant le livre, outil de base de la vie scolaire, Benbouzid soutient qu'il n'est plus en crise et que toutes les mesures ont été prises dans la perspective de le faire parvenir à tous les élèves, tous paliers confondus. L'autre volet traité par Benbouzid a trait au préscolaire. Il dira à ce sujet que l'enseignement préscolaire n'est pas obligatoire, mais c'est une étape très importante dans le processus de formation de l'enfant.
A.Y.
Benbouzid aux responsables des écoles privées : «investissez dans le préscolaire, on vous aidera» Le ministre de l'Education a annoncé hier qu'il tiendra demain (mercredi) une réunion de travail avec les responsables des écoles privées activant sur tout le territoire national. Avant cette rencontre, il a fait savoir qu'il va inviter les responsables des écoles privées à investir dans le palier préscolaire. Le ministre a affiché sa disponibilité à aider les écoles privées pour que leur apport devienne positif. L'aide de la tutelle aux écoles privées touchera la formation des enseignants. Benbouzid estime que le rôle de ces établissements est complémentaire à celui qu'accomplit l'école publique. Il a indiqué par ailleurs que ces établissements doivent se conformer à la réglementation en vigueur aussi bien concernant le programme enseigné que la langue d'enseignement.