De notre correspondant à Oran Mohamed Ouanezar L'Agence de développement social (ADS) a un nouveau directeur général. La nomination de ce dernier est intervenue, il y a quelques jours déjà, sans tapage et sans battage médiatique. Selon des informations émanant de la tutelle ministérielle, le nouveau directeur général de l'ADS avait été nommé depuis plusieurs mois, mais supervisait de loin le travail de l'agence. «Le nouveau DG se familiarisait de loin avec le travail, la méthodologie et les mécanismes de l'Agence de développement social», nous confie l'un de ses proches collaborateurs. En fait, le nouveau DG avait toutes les raisons de rester à l'écart et de voir, de loin, ce qui se passe dans cette agence. Des réunions marathoniennes sont tenues par le nouveau locataire de la DG au siège de l'Agence depuis plusieurs jours, nous dit-on. Conjointement avec son équipe, le nouveau DG énonce les premières orientations et les nouvelles visions en vue de re-impulser un nouveau souffle à l'Agence et lui tracer une nouvelle trajectoire. Dans ce cas précis, les méthodologies de travail et les approches suivies jusque-là par l'Agence n'ont pas encore donné de résultats palpables sur le terrain. En tout cas, non de manière exhaustive. Sous le règne de Ould Abbès, cette ancienne structure gouvernementale a vécu des situations incongrues et équivoques, allant jusqu'à l'intégrer dans le champ du politique et même du partisan. D'ailleurs, l'une des priorités de Saïd Barkat à sa nomination au poste de ministre de la Solidarité nationale a été de remettre sur orbite l'ADS et d'entamer «son assainissement», selon les termes utilisés par ses proches collaborateurs. Conjoncture aidant, l'Agence de développement social, qui finance des dispositifs d'aide sociaux en direction des jeunes et des démunis, est appelée aujourd'hui à jouer un rôle prépondérant. Le nouveau DG saura-t-il aller au bout de cette gageure ? Cela est d'autant plus déterminant qu'il dispose d'un outil majeur entre ses mains, les cellules de proximité et de solidarité (CPS). Depuis sa création, l'ADS est passée par plusieurs étapes déterminantes et significatives du rôle qui lui est dévolu. Placée directement sous l'autorité des services de la chefferie du gouvernement à sa création, l'ADS a progressé dans ses démarches et son travail à travers les années pour, enfin, passer sous l'autorité du ministère de la Solidarité nationale. Mais sur le terrain, les choses ne sont pas encore aussi claires.