Le Centre Robert F. Kennedy pour la justice et les droits de l'Homme (RFK Center, siège à Washington) a appelé le secrétaire général de l'ONU, M. Ban Ki-moon, à recommander la mise en place d'un mécanisme de surveillance des droits de l'Homme dans son prochain rapport sur la situation au Sahara occidental. En prévision de l'examen par le Conseil de sécurité du mandat de la Mission des Nations unies sur le référendum au Sahara occidental (Minurso) dans les prochains jours, le Centre RFK, repris par l'agence de presse algérienne (APS) et la présidente du Collectif des défenseurs des droits de l'Homme sahraouis (Codesa), Mme Aminatou Haidar, ont adressé une lettre conjointe au chef de l'ONU le sollicitant pour l'introduction d'un mécanisme de surveillance «permanent et impartial» des droits de l'Homme dans le mandat de la Minurso. Depuis 1975, soulignent les deux organisations, «le gouvernement marocain a occupé le territoire du Sahara occidental», rappelant que «la Minurso a été créée en 1991 pour superviser un cessez-le-feu entre le Maroc et le Front Polisario, et à mettre en œuvre un référendum sur l'autodétermination qui n'a pas encore eu lieu». «La situation politique incertaine dans les territoires sahraouis occupés ainsi que l'absence d'une structure internationale impartiale de surveillance des droits de l'Homme ont eu des conséquences désastreuses sur les droits du peuple sahraoui», déplorent-ils. Soulignant que «le département des Nations unies pour le maintien de la paix (DOMP) considère le respect des droits de l'Homme comme un élément essentiel pour parvenir à une paix durable et totale», le CRF Kennedy observe que la Minurso est la seule mission de paix des Nations unies qui fonctionne sans le mécanisme des droits de l'Homme, et ce, «contrairement aux principes généraux» de ce département de l'ONU. «Comme le mandat de la Minurso doit être renouvelé en avril en cours, votre leadership est nécessaire pour assurer la protection des droits de l'Homme et la primauté du droit pour le peuple sahraoui à travers la mise en place de ce mécanisme», insiste-t-il dans sa lettre adressée à Ban Ki-moon. R. N.