Photo : Sahel Par Amel Bouakba Un budget de 9 milliards de dinars est prévu pour le Centre anticancéreux Pierre-et-Marie-Curie (CPMC). C'est ce qu'a indiqué le professeur Kamel Bouzid, chef de service oncologie, qui s'exprimait en marge du 7e Forum national de l'omnipraticien, organisé mercredi et jeudi derniers au centre commercial d'El Hamma, par le fascicule de la santé, dans le cadre des journées de formation médicale continue.Selon le professeur Bouzid, «le ministre de la Santé et de la Réforme hospitalière, Djamel Ould Abbès, avait promis au mois d'août de l'année dernière que le CPMC allait bénéficier d'une enveloppe de 9 milliards de dinars pour l'achat de médicaments anticancéreux, ce qui permettra d'anticiper sur les pénuries répétitives».Le CPMC connaît, à l'instar d'autres centres anticancéreux du pays, un manque flagrant de médicaments et met la vie de centaines de malades en danger. Outre les déficiences 'approvisionnement des hôpitaux en médicaments qui hypothèquent les chances de guérison des malades, l'un des soucis majeurs demeure encore et toujours l'accès à la radiothérapie. Malgré l'appel des associations d'aide aux malades atteints de cancer, le problème demeure entier pour des personnes affectées par une pathologie redoutable qui ne peut pas attendre. L'accès à la radiothérapie reste un véritable calvaire, et les oncologues se disent impuissants devant cette situation.Evoquant l'arrêt de la radiothérapie au CPMC, le professeur dira que «c'est une situation qui les dépasse». La radiothérapie est à l'arrêt au niveau du CPMC, comme dans d'autres services du pays. La réalisation des quatorze centres anticancéreux à travers le pays, tel que promis par les pouvoirs publics, tarde à voir le jour. Ainsi, au moment où sous d'autres cieux on parle de thérapies ciblées, de l'évolution des traitements et d'espoir pour les malades, dans notre pays, les personnes atteintes de cancer sont confrontées à un laxisme et un mépris révoltants. Autre sujet d'actualité, le cancer du col de l'utérus qui touche chaque année 3 000 nouveaux cas en Algérie. Ce spécialiste a expliqué qu'une femme sur deux atteintes de ce cancer meurt dans les cinq années qui suivent le diagnostic. Le professeur Bouzid a mis l'accent sur l'intérêt du dépistage précoce qui «n'est pas suffisamment performant actuellement», dit-il. Selon lui, «l'amélioration du dépistage et l'introduction en Algérie du vaccin contre le cancer du col de l'utérus permettraient d'éradiquer cette pathologie».