La Bibliothèque nationale a accueilli, jeudi passé, le Deuxième forum national de l'omnipraticien. "Vaccins et vaccinations", est le thème qui été choisi, pour cette journée scientifique, organisée par le Fascicule de la santé et Sanofi Pasteur, division vaccins du groupe Sanofi-Aventis. Des professeurs en médecine venus de différents pays et de tout le territoire national ont enrichi avec leurs questions leurs interventions, les débats programmés pour cette journée. Salah Laouar, président du comité d'organisation, estime que "cette journée scientifique, constitue un espace de communication, d'information et surtout de formation médicale continue, elle fait suite aux forums déjà organisés, et s'inscrit dans la vocation du fascicule de la santé, qui est de contribuer à l'amélioration de la pratique médicale quotidienne de l'omnipraticien algérien". Les intervenants ont exposé leurs travaux sur l'évolution du calendrier national de vaccination, contre-indication à la vaccination et le programme élargi de vaccination (PEV). Des professeurs algériens et étrangers ont parlé des nouveaux vaccins d'avenir, comme la vaccination contre l'hémophilus influenze B, la vaccination contre l'hépatite B et la vaccination contre le cancer du col de l'utérus, ce cancer, qui continue à faire des ravages chez la femme algérienne, en constituant le deuxième cancer de l'Algérienne. M. Kamel Bouzid, professeur en oncologie médicale au Centre Pierre et Marie Curie d'Alger, évalue l'incidence annuelle du cancer du col de l'utérus en Algérie de 15%. Cela représente environ 3 000 nouveaux cas par an. L'économiste, professeur à l'université d'Alger, M. Lamri Larbi a clôturé cette manifestation avec son intervention sur le caractère socio-économique que représente le vaccin. Il a rappelé qu'en plus de sa première valeur de nature thérapeutique (préventive et curative), le vaccin comporte une seconde nature économique liée à son coût et à son prix. Malgré cette seconde caractéristique, le vaccin reste le bien qui est financé le plus collectivement et dont la consommation est la plus sociale. Selon le Pr Lamri, "l'analyse du marché mondial des vaccins a permis de constater une fracture vaccinale créant un système mondial à deux vitesses où il y a deux marchés différenciés, un marché pour les pays industrialisés, riche et un marché pour les pays en développement, pauvre". Il a aussi expliqué le mode de financement des vaccins, qui a changé ces dernières années avec l'apparition de nouveaux mécanismes de financement pour les pays en développement. Ces pays sont davantage financé, par des organismes mondiaux, OMS, UNICEF et le PATH, programme de technologie appropriée à la santé. Il y a quelques années, beaucoup avaient l'impression que tout avait été dit en matière de vaccination, il semble, aujourd'hui, selon les spécialistes, que nous soyons en pleine expansion en ce qui concerne les maladies sujettes à la vaccination. L'aspect économique y joue beaucoup quand à l'utilisation des nouveaux vaccins contre ces maladies, cet aspect qui est timidement abordé en Algérie.