Photo : Riad Par Fella Bouredji Les planches de la capitale vont vibrer jusqu'au 4 juin prochain au rythme du Festival national du théâtre professionnel. C'est dans une ambiance de jovialité et d'espoir que s'est officiellement ouverte samedi soir dernier cette troisième édition du festival. Et les férus du quatrième art étaient au rendez-vous. Après une arrivée en fanfare de la Protection civile à l'extérieur du Théâtre national algérien (TNA) et à l'intérieur même de la salle, place aux discours laudateurs et non moins optimistes du commissaire du festival, M'hamed Benguettaf, qui est aussi directeur du TNA, et de la ministre de la Culture, Khalida Toumi. Celle-ci n'a d'ailleurs pas manqué d'expliquer que «ce festival, qui voit la participation de beaucoup de pays arabes, européens et africains prouve qu'Alger devient un pôle culturel incontournable». Elle estimera également que le théâtre algérien «est plus grand que jamais» et que ce festival représente «un espace d'échange et de dialogue des plus intéressants». En parlant d'échange et de dialogue, force est de constater que, pour sa troisième édition, les organisateurs ont clairement marqué leur ambition d'élargir cette manifestation. Alors que ce festival était exclusivement consacré aux pays arabes l'an dernier, l'Europe et l'Afrique sont manifestement les bienvenues cette année. Les troupes étrangères ne seront pas sur la liste compétitive mais gratifieront tout de même le public algérois de leurs spectacles. Au programme de cette édition, qui se tient du 24 mai au 4 juin 2008, figurent des représentations théâtrales des troupes venant des 8 théâtres du secteur public, 8 troupes indépendantes et 10 troupes étrangères (Maroc, Tunisie, France, Mali, Suède, Egypte, Palestine, Syrie, Irak et Guinée), ainsi que des ateliers autour des thèmes de «la critique théâtrale», de «l'écriture théâtrale», du «théâtre et des institutions pédagogiques», et du «théâtre universitaire». Dix troupes nationales sont en lice pour décrocher un des dix prix proposés par le comité d'organisation : prix de la meilleure œuvre théâtrale, prix du meilleur texte original, prix de la meilleure mise en scène, prix de la meilleure interprétation masculine, prix de la meilleure interprétation féminine, prix de la meilleure scénographie, prix de la meilleure musique originale et, enfin, le prix du jury. Ce dernier est constitué de personnalités diverses du Monde arabe : les Algériens Sid Ahmed Agoumi, Fadila Hachmaoui et Mohamed Charki ; l'Irakien Aziz Kheyoun ; les Egyptiens Intissar Abdel Fatah et Omar Douara ; le Koweïtien Nader Elkona ; le Marocain Mohamed Elbahedji et le Saoudien Abdelaziz Elasri. Cette soirée d'ouverture a également été l'occasion de rendre hommage à 24 personnalités du théâtre contemporain. Le Festival national du théâtre professionnel se veut être le signe d'une relance de l'activité théâtrale dans le pays et un espace d'échange et de confrontation des expériences professionnelles. Qui sait, il représente peut-être l'ébauche d'un avenir prometteur pour le marché du spectacle en Algérie…