Le chef de l'Etat s'est attaqué, hier, dans son discours à la nation, aux parties et autres organisations qui seraient tentées par l'installation d'un climat de doute et de peur au sein de la population : «Nul n'a donc le droit de réinstaller, d'une façon ou d'une autre, la peur dans les familles algériennes, inquiètes pour la sécurité de leurs enfants ou de leurs biens ou, plus grave encore, l'inquiétude de toute la nation sur l'avenir de l'Algérie, son unité, son indépendance et sa souveraineté nationale.» Le premier magistrat du pays s'est ainsi montré contre tout projet qui entraînerait le pays dans un cycle de violence. Il a estimé à cet effet que «l'Algérie a engagé, depuis plus de deux décennies, un pluralisme politique pour lequel le peuple a payé un lourd tribut, sans aide ni assistance de quiconque de par le monde». Pour Abdelaziz Bouteflika, «le pluralisme politique dans notre pays est illustré par l'existence d'une trentaine de partis politiques et d'un Parlement pluriel. Le pluralisme se traduit aussi par la liberté d'expression, une réalité que reflètent nos médias de par leur diversité et par l'audace dans le ton qui les caractérise». Autre argument exhibé par le président de la République, celui de la liberté d'expression. Il a souligné à ce sujet que «nous pouvons être fiers d'appartenir à un pays où la liberté d'expression est une réalité palpable, un pays qui ne compte aucun prisonnier d'opinion, ni détenu politique. Un acquis remarquable qu'il convient de consolider pour en assurer la pérennité». Il va néanmoins sans dire que le pays a beaucoup de choses à faire dans le domaine. Le chef de l'Etat a ainsi annoncé, dans son discours, quelques mesures dans le secteur de l'information. Il est donc attendu que «la loi sur l'information [...] introduira les repères d'une charte déontologique et complètera la législation actuelle, notamment à travers la dépénalisation du délit de presse».Insistant sur la stabilité du pays, Abdelaziz Bouteflika dira que «la fitna est plus grave que le meurtre et c'est au prix de sang et de larmes que l'Algérie demeure unie et forte, que la République et ses acquis démocratiques sont préservés et que l'espoir est à nouveau permis. A. Y.