Cette image sera automatiquement bloquée après qu'elle soit signalée par plusieurs personnes.
Le Conseil de sécurité de l'ONU échoue à rédiger une déclaration commune sur le Yémen De même que les monarchies du Golfe n'ont pas réussi à trouver une solution à la crise
Le Conseil de sécurité de l'ONU, qui se réunissait mardi dernier pour la première fois sur la situation au Yémen, n'a pas réussi à se mettre d'accord sur une déclaration commune. Une déclaration à la presse a été rédigée par l'Allemagne et le Liban, deux membres du Conseil de sécurité, mais a été finalement bloquée par une minorité, ont précisé des diplomates. «Il y a eu un appel à la retenue et nous avons entendu des informations inquiétantes sur le Yémen», a expliqué Susan Rice, ambassadrice des Etats-Unis à l'ONU. «Les membres du Conseil de sécurité ont eu une discussion qui en valait la peine», a-t-elle dit sans autre détail. L'ambassadrice a ajouté que le Conseil avait exprimé son soutien à la médiation du Conseil de coopération du Golfe (CCG), chargé de trouver une issue à la crise au Yémen. Mais les monarchies du Golfe ont, pour le moment, échoué à trouver une solution pour sortir de la crise. Les chefs de la diplomatie du CCG, qui ont entamé mardi dernier à Abou Dhabi une réunion avec une délégation du régime yéménite, ont publié un bref communiqué indiquant que «le dialogue a été constructif et a reflété la volonté des deux parties de parvenir à une solution qui réponde aux aspirations du peuple yéménite». Concrètement, aucune décision n'a été prise. Dimanche dernier, les ministres du CCG avaient rencontré à Riyad, une délégation de l'opposition parlementaire yéménite. Les opposants ont insisté sur un départ immédiat de M. Saleh, tandis que le chef de l'Etat ne veut céder le pouvoir que dans le cadre d'une transition conforme à la Constitution yéménite. Au Yémen où, depuis fin janvier, une contestation violente contre le régime du président Ali Abdallah Saleh a fait plus de 125 morts parmi les manifestants, cinq nouveaux manifestants ont été tués et 60 autres blessés par balles lors de la dispersion mardi dernier à Sanaa par la police d'une marche réclamant le départ de Ali Abdallah Saleh. Un autre Yéménite a été tué le même jour par balle dans la ville de Taëz au Sud-Ouest. Hier, un motard a ouvert le feu à l'aube sur des manifestants à Hodeïda, tuant l'un d'entre eux. A Aden, dans le Sud, un policier a été tué et trois autres blessés par les tirs de manifestants. A la suite de ces violences mortelles, le comité d'organisation des manifestations a appelé à des marches de protestation aujourd'hui pour dénoncer la poursuite de la répression. H. Y.