L'Union du Maghreb arabe (UMA) "n'est pas bloquée", mais pourrait "mieux" fonctionner si, politiquement, ses pays membres partageaient la même vision sur la question du Sahara occidental, a estimé vendredi le ministre des Affaires étrangères, M. Mourad Medelci. "L'UMA n'avance pas comme nous le souhaiterions, mais elle n'est pas bloquée. Elle pourrait mieux avancer si, politiquement, nous avions la même vision sur la question du Sahara occidental en particulier", a déclaré M. Medelci dans un entretien à la chaîne III de la Radio nationale. Citant l'exemple de certains secteurs "sensibles" comme l'agriculture, l'éducation et les finances, dans lesquels des "avancées réelles" ont été enregistrées, M. Medelci a indiqué que la situation en Libye influe sur le fonctionnement de l'UMA, mais, a-t-il dit, "nous avons tous la volonté de faire en sorte que l'UMA soit préservée". S'agissant des relations avec le Maroc, le ministre s'est prononcé en faveur d'une "relance" de la coopération avec ce pays dans des secteurs tels que l'énergie, l'agriculture et l'éducation. "Cette coopération va devoir évoluer et finira un jour par donner à la qualité des relations algéro-marocaines le niveau que nous souhaitons, ce qui pourra avoir une influence sur la décision concernant la réouverture des frontières entre les deux pays", a-t-il relevé. Evoquant l'Union pour la Méditerranée (UPM), M. Medelci a appelé à des relations "plus équilibrées", fondées sur des programmes "qui peuvent apporter un plus" dans la circulation des personnes, les projets communs et les programmes de développement. Interrogé sur l'avenir de la Ligue arabe à la lumière de la situation prévalant dans certains de ses pays membres, M. Medelci a exprimé le souhait de voir se dégager un "consensus" autour d'un candidat pour succéder à l'actuel secrétaire général de la Ligue, M. Amr Moussa. "L'Algérie ne soutient aucun candidat, elle n'est contre aucun candidat, elle appelle à un choix de consensus", a-t-il noté. Au sujet de l'accord d'association avec l'Union européenne, le chef de la diplomatie algérienne a fait état de la signature prochaine d'un accord sur le démantèlement tarifaire. "Cet accord a fait l'objet de négociations pendant plusieurs mois, et je peux affirmer que nous n'en sommes pas très loin dans nos positions avec la partie européenne", a-t-il précisé.