Le report à mardi prochain du derby CSC-MOC, le classico constantinois, n'a pas altéré le moral des fans des deux équipes qui y ont trouvé, au contraire, un prétexte pour prolonger une fête qui a commencé il y a plus d'une semaine. Il est loisible de constater, en effet, que l'effervescence est toujours de mise. Elle est même à son comble dans les lieux de rencontre traditionnels des ultras des deux camps, place des Martyrs (près du centre culturel Al Khalifa) pour les Sanafir, et rue Mustapha-Aouati (plus connue sous le nom de route de Sétif) pour les Mocistes. Les inconditionnels rivalisent d'imagination pour confectionner des banderoles, souvent démesurées, qui ornent les balcons de la ville et marquent à leur manière cet énième rendez-vous sportif, en suscitant parfois une belle pagaille au niveau de la circulation routière en accostant les automobilistes qui se voient proposer maillots, écharpes, bonnets et moult autres babioles à l'effigie de leur club favori. Tout cela donne un bel air de fête à la cité du Vieux Rocher qui sort un peu de sa torpeur quotidienne. Une fête que les supporters promettent de prolonger au stade Chahid-Hamlaoui et, à la fin de la rencontre, à travers les artères de la ville des Ponts. Au plan sportif, ce report ne semble pas avoir vraiment chamboulé les plans des deux entraîneurs, leur permettant même de peaufiner davantage leur plan de bataille. Un plan duquel les dirigeants du MOC et du CSC attendent beaucoup, comme en atteste leur détermination à mettre leur équipe dans les meilleures conditions de préparation possibles. Ainsi, côté Sanafir, l'on a choisi de se mettre au vert à Aïn M'lila, dans un hôtel calme et paisible, afin de permettre aux joueurs un maximum de concentration, tandis que les responsables mouloudéens ont opté pour un hôtel de la ville d'El Khroub afin d'éviter la pression de la rue et préparer ce match dans la sérénité. Cette confrontation revêt aussi un cachet spécial pour certains joueurs qui ont porté les couleurs des deux équipes. Ainsi, les Derrahi, Boudene, Cheniguer, Bensassi et Kibia affronteront leur ancienne équipe, le MOC, pour croiser le fer avec Boulemdaïs, Chaouaou, Meziani et Amroune qui, eux, ont fait le chemin inverse. Cela devrait donner une saveur particulière à cette confrontation qui sera encore plus spéciale pour l'ex-international et actuel entraîneur adjoint du CSC, Noureddine Bounaas, qui a porté les couleurs des deux équipes, et qui reste le seul joueur à avoir inscrit, lors d'un derby, le but victorieux pour chacun des deux teams, en faveur du CSC en 1996-97, et pour le MOC lors de la saison 2000-2001. La présence dans les tribunes de Daniel Darko Janacovic, ancien coach du CSC et du MOC, invité par la direction du Doyen pour assister au match d'aujourd'hui, donne une autre particularité, et non des moindres. L'entraîneur franco-serbe reste en effet le seul technicien à avoir remporté le derby constantinois, durant la même saison (2008-2009), en tant qu'entraîneur du CSC, à l'aller, et du MOC au match retour. De nombreux Constantinois, férus de football ou pas, parfois happés par le derby à leur corps défendant, disent vouloir des couleurs, de la joie, mais aussi du fair-play, pour que la fête soit totale. Ligue des champions : le TP Mazembe trébuche, l'Espérance de Tunis flambe Le TP Mazembe, double champion en titre de la Ligue des champions d'Afrique de football, a trébuché au Maroc face au WAC (1-0), alors que son dauphin de la dernière édition, l'EST, a effectué une promenade de santé devant le Diaraf de Dakar (5-0), à l'occasion des 1/8es de finale aller de l'épreuve. En phase aller des 8es de finale de la Ligue des champions, les deux finalistes de l'édition 2010 ont connu diverses fortunes. Ainsi, le TP Mazembe, champion sortant, a mal entamé ce tour en s'inclinant samedi sur le score étriqué de 1 but à 0 devant le WAC de Casablanca. A contrario, au même moment, le finaliste malheureux, l'Espérance sportive de Tunis, faisait voler en éclats le Diaraf de Dakar par 5 buts à 0.