Capital Quoi de plus fiévreux qu?un derby entre le CSC, leader du groupe Est, et le MOC son dauphin, avec un seul petit point entre les deux. C'est le tout-Constantine qui retient son souffle. Il reste pourtant onze journées avant la fin du championnat, mais ce CSC-MOC a tout l?air d?une finale pour le titre doublée d?une revanche pour les Sanafir qui avaient perdu au match aller. Curieusement, ce quatrième derby du troisième millénaire entre les deux clubs de l?antique Cirta a beaucoup de ressemblance avec la première manche, mais avec un inversement des rôles. En effet, le CSC crachait le feu alors que le MOC était complètement mal en point. Cette fois, ce sont les Mocistes qui semblent plus sereins et carburer à merveille, en témoigne leur retour en force à une seule longueur d?un CSC plutôt poussif depuis quelques semaines. Heureusement qu?il y a eu cette victoire acquise à Mila, la semaine dernière, qui a rassuré un peu la grande famille clubiste et a sonné la mobilisation générale des supporters autour de leur équipe. Une réconciliation certes retrouvée, mais qui ne durera que si les coéquipiers de Medjoudj l?emportent et se mettent ainsi à l?abri. Les Bleu et Blanc, de leur côté, ne jurent que par la victoire, celle qui les propulserait aux commandes du classement et les mettrait sur orbite pour la course à l?accession. Comme à l?aller, c?est le stade, Chahid-Hamlaoui qui accueillera ce choc pour des raisons évidentes de commodité, de sécurité et de recettes. C?est pour cela d?ailleurs que la direction de l?Opow a décidé de mettre en vente 32 000 billets seulement, alors que le stade peut accueillir jusqu'à 50 000 personnes. Cette décision n?a pas plu aux dirigeants des deux clubs, notamment ceux du CSC dont l?équipe draine le plus grand nombre de supporters. Ces derniers, dès l?annonce de cette nouvelle, ont manifesté leur mécontentement et menacent même de mettre le feu aux poudres si des billets supplémentaires ne sont pas mis en vente. Souhaitons donc que ce «classico» se déroule dans le fair-play le plus total et puisse nous réconcilier avec les belles empoignades d?antan. Ave Cirta !