La célébration de la Journée nationale des personnes âgées relance le débat sur la question de la prise en charge de cette frange vulnérable de la société. Actuellement, cette frange démographique représente moins de 8% de la population globale, avec un effectif de 7,7 millions de personnes de plus de 60 ans. Selon les statistiques de l'Office national des statistiques (ONS), de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et du ministère de la Santé, l'Algérie comptera 9 millions de personnes âgées à l'horizon 2040. Dans ce sens, un programme national pour la prise en charge des personnes âgées s'impose. La prise en charge de ces personnes connaît de nombreuses lacunes. Malgré les mesures mises en place et les lois visant à protéger les personnes âgées, des centaines d'entre elles continuent d'être abandonnées dans les maisons de vieillesse. L'année dernière, le président Bouteflika avait fait part de la volonté de l'Etat à ne ménager aucun effort pour mettre fin à l'abandon des personnes âgées dans des centres de vieillesse.La protection des personnes âgées vient d'être renforcée par de nouvelles mesures tendant à assurer une meilleure prise en charge de cette catégorie vulnérable, en vue de lui assurer un meilleur cadre de vie. Les pouvoirs publics s'étaient engagés à aider cette frange de la population en situation de vulnérabilité afin de lui permettre de bénéficier de l'assistance de l'Etat, notamment en matière de soins, d'aide sociale et d'activités spécifiques. Mais ces mesures tardent à être appliquées sur le terrain. De nombreuses associations qui s'occupent de cette frange de la société, dont l'association Ihsan, insistent sur une véritable prise en charge de ces personnes qui se retrouvent du jour au lendemain seules et sans aucune ressource. Assurer la gratuité de la prise en charge médicale pour les personnes âgées demeure également une revendication principale. A. B.