Photo : Riad Par Amar Rafa Les chefs de parti ont repris leur bâton de pèlerin en se rendant à la rencontre de leurs bases respectives ou à la recherche d'un soutien éventuel en prévision des chantiers de réformes lancés par le président de la République, mais aussi des échéances électorales qui se déclinent d'ores et déjà à moins d'une année des élections législatives et communales.Dans cette perspective, les leaders de parti fourbissent leurs armes. Si la secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT), Louisa Hanoune, s'est déplacée à Ouargla, où elle devait animer un meeting dans le cadre de la célébration de la Journée internationale des travailleurs, le secrétaire général du Parti socialiste des travailleurs (PST), Salhi Chawki, a fixé rendez-vous à ses militants pour un meeting public samedi dernier à Alger. Aussi, le secrétaire général du mouvement El Islah, Djamel Benabdesslam, s'est proposé de livrer la position du mouvement quant aux réformes annoncées par le président de la République, hier, à l'occasion d'une conférence politique. Cela étant, le président du Mouvement de la société pour la paix (MSP) Bouguerra Soltani, qui est allé à la rencontre des militants et sympathisants de son parti à Béchar, s'est particulièrement appesanti sur les réformes politiques dans le pays en réitérant la position de son parti, favorable à des réformes «sereines» et «progressives» et «non pour le changement brutal». S'exprimant à l'occasion des travaux de la 6ème université de son parti à Béchar, M. Soltani a indiqué que sa formation politique militait pour que ces réformes «soient limitées dans le temps tout en déterminant les priorités». Aussi, pour le président du MSP, la jeunesse, qui «constitue l'immense richesse du pays», doit avoir sa place et être consultée sur les différentes questions politiques, économiques et sociales, et doit être prise en charge pour qu'elle contribue au développement et à la stabilité du pays. Le président du MSP a enfin plaidé pour «des débats sur des programmes politiques, économiques et sociaux entre les différents partis et non pour la stagnation et le confinement dans des positions qui n'apportent rien au pays». Pour sa part, le président du Front national algérien (FNA), M. Moussa Touati, a appelé samedi dernier à Biskra, où il a présidé une réunion consacrée à la mise en place des instances politiques locales de son parti, à être «à l'écoute des pulsations de la société afin de faire l'économie d'une explosion sociale». M. Touati a estimé, dans ce contexte, qu'il y a lieu d'effectuer un «diagnostic objectif» de la situation sociale dans le but, a-t-il dit, «d'inverser la tendance» et de faire en sorte que le «peuple soit enfin écouté». Le président du FNA, qui a estimé que l'Algérie «fait face à une conjoncture délicate» du fait de la situation actuelle aux plans régional et arabe, a souhaité un changement «dans le cadre d'une prise de conscience nationale, dans un élan qui implique autant les gouvernés que les gouvernants». M. Touati a estimé, par ailleurs, que les amendements apportés au projet du code communal sont «rejetés» puisqu'ils sont «en contradiction avec l'esprit de la Constitution». Lors d'une conférence régionale sur la promotion politique de la femme dans les assemblées élues, organisée samedi dernier à Alger par le parti du Front de libération nationale (FLN), Abderrahmane Belayat, membre du bureau politique chargé de la formation qui a présidé l'ouverture des travaux de cette conférence, a affirmé la «grande» importance que le FLN accorde au rôle et à la place de la femme dans les différentes instances et institutions. Devant des militantes du parti de différentes wilayas du Centre, Mme Bahloul Habiba, membre du bureau politique chargée de la femme et de la famille, a, quant à elle, indiqué que le parti réfléchit aujourd'hui aux moyens d'élargir l'adhésion des femmes au parti, ajoutant que le parti du FLN a fait du principe de la promotion de la femme sur le plan politique une de ses priorités, notamment en prévision des échéances électorales de 2012 (législatives et locales), a-t-elle indiqué.